Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi le décaissement d'une nouvelle tranche de prêt d'un montant de deux milliards de dollars en faveur de l'Égypte, à l'issue d'un troisième examen du programme de réformes du pays.

Le feu vert à cette nouvelle tranche porte à quelque 8,06 milliards le montant déjà décaissé dans le cadre d'un vaste plan d'aide de 12 milliards annoncé en novembre 2016, a précisé l'institution de Washington dans un bref communiqué diffusé après une réunion du comité de direction.

En mai, le Fonds avait annoncé être parvenu à un accord en vue du décaissement de cette nouvelle tranche qui devait encore recevoir l'aval du comité de direction.

Il avait alors estimé que l'Égypte commençait «à récolter les fruits de son ambitieux programme de réformes économiques qui était politiquement difficile».

«Alors que le processus exige des sacrifices à court terme, les réformes étaient essentielles pour stabiliser l'économie et jeter les fondations d'une croissance solide et durable qui améliorera les niveaux de vie de tous les Égyptiens», avait alors commenté Subir Lall, qui avait dirigé une mission du FMI dans le pays.

En échange d'un plan d'aide international, le gouvernement égyptien s'est engagé à mener des réformes drastiques, adoptant une nouvelle taxe sur la valeur ajoutée (TVA), taillant dans les subventions publiques allouées à l'énergie et libérant en novembre le taux de change de la livre égyptienne.

L'Égypte a été plongée dans une grave crise économique après la révolte de 2011 qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak.

Si la croissance du PIB doit passer de 4,2% en 2017 à 5,2% en 2018, selon le FMI, les retombées pour les Égyptiens se font toutefois encore attendre.