L'accord de partenariat transpacifique (TPP), qui doit permettre de créer la plus vaste zone de libre-échange au monde, a été signé jeudi par les 12 pays partenaires lors d'une cérémonie en Nouvelle-Zélande retransmise en direct à la télévision.

Le TPP vise à abattre les barrières au commerce et à l'investissement entre ses membres, dont les États-Unis et le Japon, qui représentent 40% de l'économie mondiale.

Le président américain, Barack Obama, a salué dans un communiqué la signature d'un accord qui «renforcera notre leadership à l'étranger et soutiendra les emplois ici aux États-Unis».

L'accord a été signé par l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les États-Unis et le Vietnam.

Pour entrer en vigueur, il doit être ratifié sous deux ans par les Parlements nationaux et notamment par le Congrès américain où il suscite une hostilité croissante, spécialement dans cette période de campagne présidentielle.

M. Obama a pressé le Congrès de ratifier ce texte «aussi rapidement que possible».

Le Canada voisin veut, pour sa part, engager un débat avant d'entamer un processus de ratification parlementaire.

Le TPP prévoit notamment une ouverture substantielle des marchés des produits agricoles pour le Canada, les États-Unis et le Japon, que cela soit pour le sucre, le riz, le fromage ou le boeuf.

Si les promoteurs du TPP assurent qu'il permettra de doper la croissance économique dans la région, plusieurs organisations non-gouvernementales affirment que cet accord débouchera sur une déréglementation généralisée au bénéfice exclusif des multinationales.

À Auckland, des manifestants ont bloqué des routes pour protester contre la signature de l'accord qui entraînera, selon eux, des suppressions d'emplois.

Barack Obama salue la signature de l'accord

Le président Barack Obama a salué la signature par les États-Unis et 11 pays de l'accord de libre-échange transpacifique (TPP), appelant le Congrès américain à ratifier ce texte «aussi rapidement que possible».

Le texte signé jeudi en Nouvelle-Zélande suscite l'hostilité au Congrès, spécialement en cette période électorale, mais «renforcera notre leadership à l'étranger et soutiendra les emplois ici aux États-Unis», a garanti M. Obama dans un communiqué.

Pour entrer en vigueur, cet accord qui crée la plus vaste zone de libre-échange au monde, doit être ratifié par les Parlements nationaux des 12 pays partenaires dans la région Asie-Pacifique.

«Le Congrès doit le ratifier aussi rapidement que possible afin que notre économie puisse bénéficier immédiatement de dizaines de milliards de dollars avec de nouvelles opportunités à l'export», a plaidé Barack Obama dans le texte publié mercredi.

Son représentant spécial au Commerce extérieur, Michael Froman, avait mis en garde le même jour contre le coût d'une ratification tardive.

«Un retard a un coût, un réel coût économique pour l'économie américaine et pour chaque famille américaine», a-t-il assuré, évoquant un manque à gagner de quelque «100 milliards de dollars».

Le TPP vise à abattre les barrières au commerce et à l'investissement entre ses membres, qui représentent 40% de l'économie mondiale et doit, selon ses promoteurs, doper la croissance économique dans la région.

Mais l'accord qui avait été conclu début octobre après cinq ans de difficiles négociations, entraînera une déréglementation généralisée au bénéfice exclusif des multinationales, dénoncent plusieurs organisations non-gouvernementales.

Les républicains, partisans du libre-échange et majoritaires au Congrès américain, s'étaient prononcés en juin en faveur d'une procédure d'examen accéléré de l'accord.

Mais le chef de la majorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell avait opposé une fin de non recevoir à Barack Obama début décembre, affirmant que «le président commettrait une grave erreur s'il essayait d'avoir un vote avant l'élection» présidentielle du 8 novembre.

L'approbation de l'accord offrirait une grande victoire politique à Barack Obama avant son départ de la Maison Blanche.

Les États-Unis négocient en parallèle un accord de libre-échange avec l'Union européenne, TTIP, qui est à un stade moins avancé et rencontre aussi de fortes résistances.