Le nombre de milliardaires a augmenté plus rapidement chez les femmes que chez les hommes au cours des 20 dernières années, principalement sous l'impulsion des femmes chefs d'entreprises asiatiques, selon les conclusions d'une étude menée par UBS et PWC, publiées mardi.

Le nombre de femmes qui ont accédé à ce statut a été multiplié par 6,6 au cours des deux dernières décennies, passant de 22 en 1995 à 145 fin 2014, ont chiffré la banque suisse et le cabinet d'audit dans une étude qui s'est penchée sur l'évolution du profil des milliardaires.

Par comparaison, les hommes restent numériquement beaucoup plus nombreux, avec 1202 milliardaires au sein de la gent masculine, mais le rythme de croissance a été moins élevé, puisque leur nombre a été multiplié par 5,2 sur la période, selon cette étude.

Cette montée en puissance des femmes dans le club des super-riches, que les auteurs de l'étude ont décrit comme le «facteur Athéna», en référence à la déesse grecque de la sagesse, s'explique principalement par la hausse du nombre de milliardaires chez les femmes asiatiques.

En 20 ans, leur nombre a été multiplié par 8,3, passant de 3 à 25, détaille cette étude qui souligne que leur profil diffère nettement des milliardaires européennes et américaines.

Environ 52% des milliardaires asiatiques sont des cheffes d'entreprises de la première génération, qui ont souvent été éduquées en Europe ou aux États-Unis avant de lancer leur affaire en revenant au pays, alors que 93% des femmes milliardaires en Europe et 81% aux États-Unis ont hérité de leur fortune.

Les auteurs de l'étude notent cependant qu'avec l'évolution des normes culturelles, ces dernières jouent un rôle beaucoup plus actif dans la gestion des affaires, n'hésitant plus à «chausser les souliers du patriarche» pour poursuivre la croissance.

Les conclusions de cette étude s'appuient sur un rapport publié en mai par UBS et PWC. Ce rapport a également mis en lumière que 44% des milliardaires répertoriés en 1995 ne faisaient plus partie de la liste vingt ans après, témoignant d'une forte volatilité des niveaux de fortune.

Ceux qui ont continué à s'enrichir sur les vingt dernières années ont par contre vu leur patrimoine progresser plus rapidement que les marchés financiers et la croissance économique dans son ensemble, multipliant en moyenne la valeur de leurs actifs par 3,8.