L'OCDE a publié mardi des indicateurs qui laissent envisager une accélération de la croissance en zone euro, mais qui suggèrent aussi qu'en Allemagne l'activité «faiblit quelque peu».

Selon les «indicateurs composites avancés» établis chaque mois par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui regroupe les pays riches, la zone euro se trouve dans une zone «d'inflexion positive», avec un indicateur à 101,1 points en mai, le même niveau qu'en avril.

Selon l'OCDE, ces indicateurs permettent d'estimer six mois à l'avance les changements de rythme de l'activité économique.

La France, elle, est au même niveau (100,3) depuis le début de l'année, soit une «dynamique de croissance stable», sans accélération notable.

L'Italie connait une «inflexion positive (101,7 points contre 101,6 en avril).

L'Allemagne voit en revanche son indicateur s'effriter depuis plusieurs mois (de 100,8 points en janvier à 100,5 en mai), ce qui suggère selon l'OCDE un ralentissement de la croissance «tout en restant à des niveaux élevés».

La production industrielle de la première économie européenne a reculé en mai pour le troisième mois consécutif, dans des proportions qui ont surpris les analystes.

Hors zone euro, l'OCDE juge les perspectives de croissance stables aussi bien aux États-Unis qu'en Grande-Bretagne, tandis que le Japon montre une évolution «irrégulière», en raison d'une hausse de la TVA en avril 2014, qui produira ses effets jusqu'à la fin de l'année.

Du côté des émergents, le Brésil reste confronté à une croissance «inférieure à la tendance» mais, pour l'Inde, l'OCDE prévoit «un retour à des taux de croissance plus élevés».

Les indicateurs composites sont établis à partir d'un vaste ensemble de données économiques (environ 200 au total, entre 5 et 10 par pays). Ils sont calculés pour 33 pays membres de l'OCDE, six économies non membres et huit zones.