De hauts responsables européens ont exprimé leur impatience au sujet de l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations entre la Grèce et ses créanciers, lundi, affirmant que le gouvernement grec devait accentuer ses efforts afin d'atteindre ses objectifs en matière de réforme et de privatisation.

La Grèce doit parvenir à une entente avec ses créanciers internationaux si elle veut obtenir la deuxième partie de l'aide financière de 240 milliards d'euros lui ayant été promise (328 milliards $ US) et éviter d'être en défaillance en mai, lorsqu'elle devra rembourser des obligations d'une valeur totalisant environ 10 milliards d'euros.

Les négociations entre Athènes et ses créanciers - le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne - accusent des mois de retard en raison de désaccords au sujet des réformes et mesures de réduction des coûts.

Le ministre des Finances des Pays-Bas, Jeroen Dijsselbloem, a lancé un appel à Grèce et à la troïka de créanciers, lundi, afin qu'ils fassent le maximum pour conclure leurs négociations, estimant insuffisants les progrès réalisés jusqu'à présent.

Depuis quatre ans, la Grèce dépend de prêts d'urgence qui lui ont été consentis à la suite d'années de mauvaise gestion fiscale ayant laissé le pays avec une montagne de dettes et un immense gouffre budgétaire. En retour, les gouvernements successifs ont eu à réduire les salaires et régimes de retraite des employés de l'État, augmenter les impôts et vendre des actifs dans le but de diminuer la dette et de rendre l'économie concurrentielle.

Néanmoins, la Grèce peine encore à sortir d'une récession de six ans lors de laquelle son produit intérieur brut a chuté de près de 25%. Parallèlement, le taux de chômage a augmenté de façon constante pour atteindre quelque 27%, son taux actuel.