L'indice de confiance des grandes entreprises manufacturières japonaises s'est élevé de quatre points en décembre, à +16, pour atteindre son niveau le plus élevé en six ans, d'après l'enquête «Tankan» publiée lundi par la Banque du Japon.

Cet indice trimestriel, qui mesure la différence entre le pourcentage de sociétés qui jugent la situation de façon favorable et celles qui la considèrent défavorable, profite d'une amélioration de la conjoncture au Japon depuis le début de l'année, en partie grâce à la politique de relance du premier ministre conservateur Shinzo Abe.

Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, M. Abe a fait voter au Parlement des dépenses supplémentaires de relance pour doper l'activité, particulièrement dans le secteur de la construction, et poussé la Banque du Japon à assouplir considérablement sa politique monétaire.

Dans un environnement d'affaires embelli par une chute du yen favorable aux groupes exportateurs et par une consommation des ménages solide, les grandes entreprises du secteur manufacturier ont souvent pu élever leurs profits, bien que ce rétablissement demeure fragile.

Point notable, la confiance des plus petites entreprises du même secteur a augmenté encore plus vite, alors qu'elles ont tendance à être plus prudentes par principe que leurs homologues de plus grande taille. Le moral des industries de taille moyenne a ainsi grimpé de six points, à +6, et celles de petite taille a bondi de dix points, pour terminer juste en territoire positif à +1.

Dans le secteur non manufacturier, la confiance des grandes entreprises a augmenté de six points, à +20, et celle de leurs homologues de plus petite taille a progressé elle aussi.

Pour leurs perspectives à court terme, les firmes nippones restent néanmoins assez prudentes. La confiance des grandes entreprises du secteur manufacturier pourrait ainsi s'effriter de deux points lors de la prochaine enquête, en mars.

Les entreprises japonaises se préparent avec une certaine anxiété à une hausse de la taxe sur la consommation (l'équivalent de la TVA française), de 5% actuellement à 8% à partir du 1er avril. Les professionnels craignent une chute de la consommation après ce changement.

L'enquête Tankan publiée lundi a été réalisée par la Banque du Japon du 14 novembre au 13 décembre, auprès de 10.509 entreprises de tous les secteurs et toutes les tailles.