L'euro tentait de se reprendre face au dollar mardi, les cambistes effectuant quelques achats à bon compte après avoir été sous pression l'essentiel de la séance européenne du fait des craintes d'une intervention militaire des États-Unis en Syrie.

Vers 16 h GMT (12 h à Montréal), l'euro valait 1,3392 dollar, contre 1,3369 dollar lundi vers 21H00 GMT.

La monnaie unique européenne reculait face à la devise japonaise, à 130,26 yens contre 131,68 yens lundi soir.

Le dollar aussi perdait du terrain face à la devise nippone, à 97,27 yens contre 98,51 yens lundi.

Les investisseurs restaient prudents mardi vis-à-vis des investissements jugés risqués, comme l'euro, du fait de la perspective d'une intervention militaire américaine en Syrie, commentait Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital.

En effet, «les propos (lundi) du secrétaire d'État John Kerry, sur le fait que la Syrie devait rendre des comptes pour +l'indécence morale+ des attaques chimiques de la semaine dernière, ont soulevé des inquiétudes sur le fait qu'une forme de confrontation pourrait être envisagée», expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Dans ce contexte, les investisseurs cherchaient refuge dans des valeurs jugées les plus sûres, comme le yen et le franc suisse, mais aussi l'or dont le cours est monté mardi vers 14 h 25 GMT (10 h 45 à Montréal) à 1.423,95 dollars l'once, son plus haut niveau depuis mi-mai.

En Italie, le gouvernement doit se prononcer cette semaine en conseil des ministres sur une abolition totale de la taxe sur la résidence principale (IMU), exigée par le PDL, parti de l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, faute de quoi il menace de faire chuter le gouvernement.

L'euro n'était pas parvenu à tirer profit mardi en début d'échanges européens de la hausse meilleure qu'attendu de l'indice Ifo, principal baromètre de la confiance des entrepreneurs allemands.

L'indice Ifo a enregistré en août une nouvelle hausse, à 107,5 points contre 106,2 points le mois dernier, selon des chiffres diffusés mardi.

La monnaie américaine restait tout de même sous pression, du fait de spéculations persistantes sur la politique monétaire américaine, au lendemain de la publication d'un nouvel indicateur décevant sur la vigueur de la reprise économique des États-Unis.

Les commandes de biens durables ont chuté de 7,3% en juillet par rapport au mois précédent, leur plus fort recul en un an.

Ce mauvais chiffre a relancé les spéculations sur le calendrier des prochaines actions de la Réserve fédérale américaine (Fed) concernant son programme de rachats massifs d'actifs sur les marchés financiers, une mesure qui a tendance à diluer la valeur du dollar.

Tout signe pouvant inciter la Fed à retarder le ralentissement de son soutien à la croissance pénalise le dollar.

Vers 16 h GMT (12 h à Montréal), la livre britannique baissait face à l'euro, à 86,17 pence pour un euro, comme face au dollar, à 1,5540 dollar pour une livre.

La devise helvétique montait face à l'euro, à 1,2296 franc suisse pour un euro, comme face au dollar, à 0,9215 franc suisse pour un dollar.

L'once d'or a fini à 1.419,25 dollars au fixing du soir contre 1.377,50 dollars vendredi.

La devise chinoise a terminé à 6,1213 yuans pour un dollar contre 6,1207 yuans la veille.