Les craintes sur la sécurité ont diminué parmi les entreprises étrangères au Mexique et près de la moitié d'entre elles considèrent que la situation va s'améliorer dans les cinq prochaines années, selon un sondage de la Chambre américaine de commerce publiée mardi.

Cette enquête annuelle, menée entre novembre 2012 et janvier 2013 auprès de 531 compagnies, montre que 84% des entreprises se sentent plus ou également en sécurité contre 73% l'année précédente. Pour 42% d'entre elles, il y a une amélioration dans la sécurité tandis que 42% voient la situation inchangée.

Le nombre de compagnies qui ont constaté une détérioration de la sécurité est tombé de 25% en 2011 à 13% l'an dernier. Les principaux problèmes cités sont la corruption, l'impunité et le crime organisé.

«Les réponses à l'enquête sont le signe d'un optimisme et d'une confiance dans la possibilité de mener une affaire de manière profitable et sûre ici au Mexique», selon Tom Gillen, président du comité de sécurité de la Chambre américaine de commerce au Mexique.

Deux pour cent des compagnies disent qu'elles souhaitent transférer leurs activités dans un autre pays pour des raisons de sécurité tandis que 68% souhaitent y rester. Cinq pour cent envisagent d'installer leurs activités dans une autre partie du Mexique contre 9% l'année précédente.

Près de la moitié prévoient une amélioration de la sécurité au cours des cinq prochaines années et une sur cinq dès l'année en cours.

Les régions où les entreprises sont confrontées aux problèmes de sécurités les plus importants sont les États du Nuevo Leon et du Tamaulipas, au nord du pays, et la ville de Mexico.

Les entreprises interrogées font état d'une augmentation des activités de racket du crime organisé, qui ont doublé à 36%, tandis que les attaques contre des chaînes d'approvisionnement ou contre des employés ont diminué.

L'enquête a été menée pour les trois quarts auprès d'entreprises américaines, 11% de japonaises et 4% de britanniques.

Plus de 70 000 personnes sont mortes au Mexique dans des violences liées aux narcotrafiquants entre 2006 et 2012.

Le président mexicain, Enrique Peña Nieto, investi le 1er décembre, s'est donné comme priorité la réduction de la violence.