L'Égypte a discuté lundi avec des représentants du Fonds monétaire international (FMI) de la possibilité de recourir à un prêt de 3,2 milliards de dollars pour soutenir son économie fragilisée par la révolte de 2011, a indiqué la ministre du Plan.

Fayza Aboul Naga, qui détient également le portefeuille de la Coopération internationale, a indiqué que ce prêt avait été au coeur de discussions lundi entre le Premier ministre Kamal al-Ganzouri et une délégation du FMI.

«Nous avons discuté de l'obtention d'un prêt du FMI d'un montant de 3,2 milliards de dollars, destiné à aider le gouvernement à mettre en place son programme visant à réduire son déficit budgétaire et son déficit commercial», a affirmé la ministre, citée par l'agence de presse officielle Mena.

Selon elle, le déficit budgétaire s'est élevé en 2011 à 144 milliards de livres égyptiennes (environ 24 milliards de dollars), soit 8,7% de son PIB, et le déficit commercial à 16 milliards de dollars.

La délégation du FMI est arrivée dimanche en Égypte pour discuter avec les autorités d'un «éventuel soutien» financier. «L'objectif de la mission est de voir comment le Fonds peut aider l'Égypte (à mener) un programme» de réformes, avait indiqué le porte-parole du FMI, Gerry Rice, avant sa visite.

Depuis la chute du président Hosni Moubarak sous la pression de la rue en février 2011, les nouvelles autorités hésitent à recourir au FMI pour sortir l'Égypte du marasme économique.

Le déficit budgétaire, la chute des recettes touristiques et un climat peu favorable aux investissements en raison de l'instabilité, ont contribué à cette situation.

Mme Aboul Naga a déclaré que le gouvernement était déterminé à redresser l'économie, réduire le déficit budgétaire, créer des emplois et restaurer la confiance des investisseurs à travers un programme de réformes.

Le FMI a transmis un message «positif» à l'Égypte et n'a pas posé de condition à son offre, a-t-elle dit, toujours selon la Mena, ajoutant qu'une équipe technique resterait dans le pays pendant une semaine pour poursuivre ses consultations.