L'ONU a demandé jeudi aux économies émergentes d'investir au moins 1% de leurs réserves en devises - évaluées à 3500 milliards de dollars - dans les pays les moins avancés (PMA).

D'après le rapport 2011 sur les Pays les moins avancés de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced), l'accès à de nouvelles formes de financement est indispensable pour favoriser le développement de ces pays, compte tenu des «perspectives de repli de l'aide publique au développement des pays industrialisés confrontés à l'austérité budgétaire».

Selon le rapport, les pays les moins avancés ont atteint une croissance de 5,7% en 2010, soit un point de pourcentage de plus par rapport à l'année précédente, mais un chiffre inférieur au taux moyen de 7,1% enregistré entre 2002 et 2008.

En 2011, la croissance de ces pays devrait être de 5,8%, selon le Fonds monétaire international (FMI). Raison pour laquelle la Cnuced encourage les économies émergentes à investir dans ces régions.

«Cette nouvelle proposition visant à renforcer la coopération financière Sud-Sud repose sur le fait que l'affectation de capitaux de pays émergents et dynamiques à des investissements destinés au développement des PMA pourrait permettre de renforcer les capacités de production dans ces pays, faciliter le commerce et soutenir le développement durable», expliquent les experts de l'ONU.

«En outre, ces investissements donneraient aux fonds souverains la possibilité de diversifier leur portefeuille», poursuivent-ils.

Le rapport prévient toutefois que la coopération Sud-Sud en matière de financement doit être considérée comme un complément et non comme un substitut à l'aide publique au développement.

«Les nouvelles possibilités de coopération Sud-Sud ne seront efficaces que si elles viennent compléter, et non évincer la coopération Nord-Sud classique pour le développement», insiste la Cnuced.