Le gouverneur de la Banque du Mexique, Agustin Carstens, a affirmé mardi lors d'un entretien télévisé qu'il avait une chance de devenir directeur général du Fonds monétaire international si les États membres examinaient ses compétences.

«Je pense que ce que les différents pays devraient faire, c'est comparer les CV, comparer les expériences, entendre les candidats et se forger leur opinion», a affirmé M. Carstens, sur la chaîne Bloomberg TV.

«Si le processus se déroule de cette manière-là, j'aurai mes chances», a-t-il déclaré.

L'ancien directeur général adjoint du Fonds (2003-2006) et ancien ministre des Finances mexicain (2006-2009), 52 ans, a rappelé sa connaissance du FMI et du G20.

Il a considéré qu'il était aussi qualifié que la ministre française de l'Économie Christine Lagarde, qui a reçu l'appui des grands pays européens.

Interrogé sur le soutien de la Chine à Mme Lagarde, à en croire le porte-parole du gouvernement français François Baroin, il a répondu: «Je ne l'ai pas entendu directement de la part des Chinois.»

Venant d'autres pays, «j'ai reçu des expressions de sympathie, mais la plupart des pays, d'une manière responsable, attendent de voir qui sont tous les candidats ... Nous aurons plus de nouvelles pour savoir qui se range derrière qui une fois que tous les candidats seront révélés», a-t-il souligné.

«Actuellement la crise est en Europe. Mais nous ne savons pas où sera la prochaine. Par conséquent, il faut un directeur général qui soit là pour tous les États membres, qui ait la capacité de contribuer à la résolution des problèmes dans le monde entier», a expliqué M. Carstens.

Il a évoqué l'Afrique du Nord, le Proche et le Moyen-Orient, qui «entrent dans une transformation très importante d'un point de vue politique et économique».

Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 10 juin, et le FMI compte désigner son nouveau directeur général d'ici à fin juin.