Les ministres européens des Affaires étrangères ont entériné lundi à Bruxelles de nouvelles sanctions contre des entités financières libyennes et des membres du gouvernement du pays, ont indiqué à l'AFP des sources diplomatiques.

Ces mesures ajoutent onze personnes, principalement des membres du gouvernement, à une liste qui en compte déjà 27 personnes - y compris le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi - à l'encontre desquelles l'Union européenne a décrété le gel d'avoirs et des interdictions de visa.

Les ministres réunis à Bruxelles ont également décidé d'ajouter neuf «entités» financières à une liste de sociétés sanctionnées par l'UE, qui jusqu'ici en comprenait cinq. Parmi elles, figurent la Banque centrale libyenne et un fonds souverain gérant les revenus pétroliers du pays.

Les neuf entités, dont la liste sera publiée mardi au Journal Officiel de l'UE, «sont des compagnies d'investissement, des fondations, des entités d'État et des banques», selon un diplomate.

En revanche, l'UE n'a toujours pas formellement décrété de sanctions visant le pétrole et le gaz libyen, alors que l'ONU, dans sa dernière résolution adoptée jeudi, a adopté des sanctions contre la société pétrolière National Oil Company (NOC).

Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a plaidé lundi à son arrivée pour adopter des sanctions contre le secteur des hydrocarbures libyen, afin d'empêcher le colonel Kadhafi d'accéder à «de l'argent frais» pour financer son offensive contre les rebelles.

Un train de sanctions transcrivant les décisions onusiennes est en préparation et pourrait être adopté d'ici mercredi, selon des sources diplomatiques.