La Banque centrale européenne (BCE) a décidé sans surprise de garder son principal taux directeur inchangé à 1%, a annoncé jeudi un porte-parole de l'institution monétaire de Francfort (ouest).

Ce taux, baromètre du coût du crédit en zone euro, est fixé à ce niveau historiquement bas depuis mai 2009 et devrait le rester pour de longs mois encore, faute d'amélioration significative sur le marché du prêt interbancaire.

Le président de la BCE Jean-Claude Trichet doit tenir une conférence de presse à partir de 8h30, à l'issue de la réunion du conseil des gouverneurs.

Il va sans doute être interrogé sur la dépendance croissante de certaines banques des pays dits de la «périphérie» (Grèce, Irlande, Portugal) à son financement et sur le programme de rachat d'obligations publiques de la BCE lancé en mai 2010, face à la crise de la dette grecque.

La taille du Fonds de secours européen, sur lequel les dirigeants européens s'affrontent actuellement, sera aussi à l'ordre du jour de la conférence de presse.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a exhorté mercredi les dirigeants des pays de l'UE à décider sans tarder d'augmenter les ressources du dispositif d'aide mis en place au printemps 2010.

Mais l'Allemagne comme la France, ses deux principaux contributeurs, continuent d'afficher leur opposition à cette éventualité.

Le taux maintenu à 0,5% en Angleterre

(Londres) La Banque d'Angleterre a maintenu jeudi, comme prévu, son taux directeur à 0,5%, et la suspension de son programme de rachats d'actifs dont le montant a été épuisé en janvier 2010, à l'issue de sa réunion mensuelle de politique monétaire.

Comme à son habitude, la banque centrale britannique n'a fait aucun commentaire immédiat sur cette décision, ce qui conduira les observateurs à scruter avec attention la publication des minutes de cette réunion, prévue le 26 janvier.

Toujours tiraillés entre des signaux contradictoires sur la reprise économique britannique, les membres du Comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre ont de nouveau choisi de maintenir le taux directeur de l'institution à 0,5%, niveau historiquement bas auquel il est fixé depuis mars 2009, ainsi que la suspension de son programme de rachats d'actifs, dont le montant a été épuisé il y a un an.

Ces mesures avaient été mises en place en mars 2009 afin d'aider une économie britannique alors en profonde récession.