Créer un mécanisme mondial qui permette d'éviter la faillite des banques dites d'importance systémique pourrait s'avérer mission impossible, a estimé mercredi à Francfort le vice-président de la banque centrale européenne (BCE) Vitor Constancio.

Ces établissements sont qualifiés ainsi parce qu'ils sont tellement grands qu'il est impossible pour un État de les laisser faire faillite, car cela se répercuterait sur l'ensemble du système financier.

Mais concilier les systèmes légaux de dizaines de pays à travers le monde «peut être trop ambitieux», a jugé M. Constancio, qui s'exprimait en marge d'une conférence internationale sur les statistiques organisée mardi et mercredi par la BCE.

Selon le haut responsable de la BCE, il serait peut être plus sage que les régulateurs concentrent leurs efforts à faire de ces banques qualifiées aussi de «too big to fail» («trop importantes pour échouer») des établissements «trop bons pour échouer» («too good to fail»), en exigeant d'elles de mieux se protéger contre le risque.