Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a lié mercredi la prise en compte des aspirations des pays émergents à être mieux représentés au Fonds monétaire international, à une libéralisation plus grande de la politique de change de ces États.

«Nous faisons en ce moment des progrès en vue d'un accord sur un ensemble très important de réformes qui doivent renforcer le FMI», a déclaré M. Geithner dans un discours à la Brookings Institution, cercle de réflexion réputé de Washington.

«Ces changements renforceraient l'assise financière du Fonds, lui permettraient de répondre plus rapidement et avec plus de force à de futures crises, et donneraient aux économies émergentes à la croissance la plus rapide un poids plus grand au sein de cette institution et un nombre de sièges plus élevé à son conseil d'administration», a dit M. Geithner.

«Nous voulons nous assurer que ces changements iront suffisamment loin dans le rééquilibrage des droits et des responsabilités des membres» du FMI, ajouté le ministre.

«Pour cette raison, tout accord sur la modernisation du mode de direction du FMI devra s'accompagner de progrès supplémentaires de la part des pays émergents», a-t-il conclu, citant notamment «une politique de taux de change plus conforme aux mécanismes du marché, une réduction de leur dépendance aux exportations et une demande intérieure plus solide».

Les Européens ont indiqué le 1er octobre être prêts à céder un, voire deux des neuf sièges (sur 24) qu'ils occupent au Conseil d'administration du Fonds.

Mais un haut diplomate européen avait expliqué fin septembre que pour l'Union européenne, la question de la réforme du FMI devait être liée à une appréciation du taux de change de la devise chinoise.

M. Geithner a indiqué qu'il comptait faire valoir la position américaine lors des rencontres internationales s'ouvrant jeudi à Washington à l'occasion des réunions d'automne du FMI et de la Banque mondiale, qui devront débattre tout particulièrement de ces questions de la représentation.