Le Fonds monétaire international a conseillé mardi de maintenir le soutien des États au secteur financier, qui «reste le talon d'Achille de la reprise économique» après avoir subi de lourdes pertes depuis trois ans, estimées à 2200 milliards de dollars.

«Le système financier mondial est toujours dans une période d'incertitude considérable et reste le talon d'Achille de la reprise économique», a écrit le FMI dans son rapport semestriel sur «la stabilité financière dans le monde».

Le Fonds a estimé que ce secteur financier était aujourd'hui en meilleure santé que lors du dernier rapport en avril, et que selon ses prévisions, il devrait continuer à guérir lentement.

Il a abaissé son estimation des pertes qu'auront dû absorber, entre l'été 2007 et la fin 2010, les banques et autres institutions financières américaines, européennes et asiatiques, en raison de la baisse de la valeur constatée ou prévisible de leurs actifs financiers.

Ce coût de la crise est évalué désormais à 2200 milliards de dollars, contre 2300 milliards il y a six mois et 2800 milliards il y a un an.

Mais le risque existe toujours de voir les périls refaire surface.

«Comme on l'a constaté à plusieurs occasions ces trois dernières années, la conjoncture que traverse le système financier mondial a maintenant le potentiel de passer très rapidement de propice à un mode de crise», a souligné le FMI.

«La situation restant fragile, une partie du soutien public qui a été accordé aux banques ces derniers années devra être maintenue», a-t-il recommandé.