Les ministres européens des Finances se sont mis d'accord lundi pour imposer un nouveau type de sanctions financières contre les pays trop laxistes sur le plan budgétaire, incluant la suspension de subventions européennes, a indiqué le président de l'UE, Herman Van Rompuy.

«Les grands paramètres d'une réforme du système de sanction ont été discutés (...) Le champ des sanctions financières et non financières devra être élargi, y compris au budget communautaire», a souligné M. Van Rompuy dans un communiqué, à l'issue d'une réunion d'un groupe de travail, chargé de réfléchir au renforcement de la surveillance budgétaire, qu'il préside.

Ce groupe, qui s'est déjà réuni plusieurs fois, rassemble les ministres des Finances de l'UE.

À l'issue de sa précédente réunion, le 7 juin, les ministres européens des Finances s'étaient mis d'accord sur le principe de nouvelles sanctions contre les pays trop endettés, afin de renforcer le Pacte de stabilité, qui limite en principe le niveau des déficits publics annuels des pays de l'UE à 3% du PIB.

Ces sanctions n'avaient cependant pas encore été définies.

Lundi, les grands argentiers ont repris à leur compte une récente proposition de la Commission européenne.

L'exécutif européen avait proposé fin juin de nouvelles sanctions financières incluant la suspension de subventions dans le secteur agricole, de la pêche et des aides aux régions défavorisées.

Le ministre britannique des Finances, George Osborne, s'est dit favorable à un renforcement du Pacte de stabilité, dans une lettre à ses collègues européens publiée lundi par le Trésor britannique, tout en rappelant que le Royaume-Uni n'avait pas à recevoir de sanctions financières dans ce cadre.