La ministre de l'Economie Christine Lagarde a affirmé jeudi que l'euro était «une devise solide, crédible», et a plaidé pour davantage de «convergence économique» entre les États européens.

«Je ne crois absolument pas que l'euro soit en danger. L'euro est une devise solide, crédible, qui a assuré la stabilité de la zone pendant plus de dix ans», a assuré Mme Lagarde sur RTL.

«Je partage la détermination de la chancelière allemande Mme Angela Merkel pour organiser une série de mécanismes, soit pour soutenir l'euro, soit pour soutenir les pays membres de la zone euro. Et je partage avec elle la conviction que l'euro est notre bien commun et que nous devons le défendre», a-t-elle ajouté.

Pour Mme Lagarde, les Etats européens doivent «avoir plus de convergence économique». «On ne pourra pas durablement avoir des modèles qui s'écartent les uns les autres et avoir des écarts de compétitivité (...) qui s'aggravent», a-t-elle soutenu.

«Donc il va falloir faire du chemin les uns vers les autres, c'est évident. La priorité, ça sera sur les pays qui sont le plus en déficit de balance des paiements, qui ont été les plus souples et les moins productifs à l'intérieur de la zone», a proposé la locataire de Bercy.

La ministre de l'Economie a par ailleurs nié tout problème entre l'Allemagne et la France, estimant qu'avoir des «désaccords» et des «propositions différentes» était représentatif de «toute la vertu du dialogue européen pour avancer et pour développer cette Europe à laquelle nous croyons».

Malgré tout, Christine Lagarde a reconnu que la décision de l'Allemagne prise mercredi d'interdire la vente à découvert sur certains produits financiers était «dans ses modalités (...) discutable parce qu'il n'y a pas eu de concertation préalable». Selon elle, les deux pays font toutefois «exactement la même chose», mais «là où la France ne suit pas l'Allemagne, c'est que sur les dettes souveraines, nous ne l'avons pas fait et nous ne le ferons pas (...) parce que c'est une mesure qui doit être prise en concertation». AP