Le Fonds monétaire international (FMI) a demandé mercredi au Japon de commencer à réduire dès 2011 son endettement, lequel s'accroît d'année en d'année.

«Nous pensons qu'il est devenu crucial d'opérer au plus tôt des ajustements budgétaires au Japon», a déclaré à Tokyo un représentant du FMI pour la région Asie-Pacifique, James Gordon.

Le Japon est lesté d'une dette publique (Etats et régions) qui représente plus de deux fois son produit intérieur brut (PIB).

«Nous pensons que de telles mesures d'ajustement doivent débuter dès 2011», a-t-il insisté.

Le FMI préconise notamment une augmentation graduelle de la taxe sur la consommation (équivalent de la TVA), pour le moment fixée à 5%, un niveau très inférieur à celui appliqué dans la plupart des autres pays riches.

Le gouvernement japonais de centre-gauche s'est pour l'heure montré réticent à de telles mesures, perçues comme impopulaires, estimant qu'il convient d'abord de réduire les dépenses superflues.

M. Gordon a formulé ces remarques à l'issue d'une réunion de membres du FMI, dont le directeur-adjoint John Lipsky, avec des représentants du gouvernement japonais, de la Banque du Japon (BoJ) et du secteur privé nippon.

Quelque 95% de l'endettement du Japon sont toutefois détenus par des institutions financières, entreprises et particuliers japonais, ce qui réduit a priori les risques de faillite du pays et de répercussions en chaîne.