Des membres du gouvernement de Silvio Berlusconi ont à nouveau assuré mercredi que le problème d'une éventuelle contagion de la crise grecque à l'Italie, qui croule sous une énorme dette, selon eux ne se posait pas.

«Nous sommes en mesure de rassurer les Italiens par rapport à la stabilité de notre pays, qui est reconnue de tous les opérateurs internationaux: il n'y pas de problème, le problème ne se pose même pas», a insisté le ministre du Travail, Maurizio Sacconi.

La crise grecque «n'est pas exportable en Italie. Notre pays a des fondamentaux solides et n'a pas eu la croissance de la dette publique qu'a eu la Grèce», a renchéri le vice-ministre de l'Économie, Giuseppe Vegas.

Les marchés sont à nouveau secoués depuis mardi par les craintes des investisseurs à l'égard d'une propagation de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro, en particulier l'Espagne et le Portugal.

Le gouvernement de Silvio Berlusconi répète depuis des mois que malgré l'énorme dette sous laquelle croule l'Italie, sa situation n'est en rien comparable avec celle de la Grèce, de l'Espagne ou du Portugal.

La dette publique italienne a représenté 115,8% du PIB l'an dernier et devrait encore progresser à 118,2% cette année, selon les prévisions économiques de la Commission européenne publiées mercredi.

Mais le gouvernement, qui a suivi une ligne de rigueur durant la crise en ne lançant pas de plan massif de relance, contrairement à de nombreux pays, a en revanche réussi à limiter la progression du déficit public à 5,3% du PIB en 2009.