Le président de la banque centrale des États-Unis, Ben Bernanke, a affirmé mercredi que la banque américaine Goldman Sachs n'avait commis aucune infraction en aidant la Grèce à abaisser son niveau de déficit public au début des années 2000.

«Nous avons examiné les accords de Goldman Sachs avec la Grèce», a déclaré M. Bernanke devant la Commission économique mixte du Congrès, et «nous avons découvert qu'en 2000 et 2001, il y avait un contrat dont l'effet était de modifier légèrement le niveau de la dette et du ratio de déficit que la Grèce rapportait à l'agence statistique de l'Union européenne», Eurostat.

M. Bernanke n'a évoqué aucune infraction à la loi, ni manipulation comptable faite à dessein. Il a rappelé que ce contrat avait été conclu bien avant le durcissement des normes provoqué par le scandale du courtier en énergie Enron, poussé à la faillite à cause de malversations comptables de ses dirigeants.

Les autorités grecques et Goldman Sachs ont déjà soutenu que ce contrat sur des transactions en devises, qui a fourni des liquidités à Athènes sans apparaître dans les comptes publics comme un emprunt, n'avait rien d'illégal.

«Nous avons discuté de cette question avec Goldman, et ils ont des procédures beaucoup plus fines pour évaluer ce genre de transaction. Donc nous pensons que la situation est désormais sous contrôle», a dit M. Bernanke.