La reprise de l'économie mondiale «reste fragile», avertissent cinq dirigeants du G20, dont les présidents français Nicolas Sarkozy et américain Barack Obama, qui appellent leurs homologues à «coordonner» leurs politiques économiques, dans une lettre datée du 25 mars.

Cette lettre, transmise mardi à l'AFP par l'Élysée, est également signée par le président sud-coréen Lee Myung-Bak et les premiers ministres britannique Gordon Brown, et canadien Stephen Harper.

Les deux prochaines réunions du G20 auront lieu en juin à Toronto et à l'automne à Séoul.

«Nous vous écrivons aujourd'hui pour souligner la nécessité de mettre en oeuvre nos engagements de coordonner nos politiques macro-économiques», tels qu'ils avaient été pris lors du G20 de Pittsburgh, en septembre 2009, écrivent les cinq responsables politiques à tous leurs autres homologues.

«Mais notre travail n'est pas encore achevé. La reprise en cours de l'économie mondiale reste fragile», mettent-ils en garde.

Selon eux, «les tensions actuelles illustrent les risques qui persistent pour l'économie mondiale et la stabilité financière».

«Nous devrons maintenir notre vigilance sur les réformes indispensables et ne pas céder à la complaisance pendant la reprise», exhortent-ils, ajoutant que «sans action coordonnée pour faire les nécessaires ajustements, le risque d'une croissance faible et d'une nouvelle crise demeure».

«Tous les pays du G20 doivent mettre en oeuvre rapidement le nouveau cadre décidé à Pittsburgh pour rendre compte de ce que chacun d'entre nous peut faire pour contribuer à une croissance forte, durable et équilibrée», ajoutent-ils.

Les dirigeants des principaux pays industrialisés et émergents (G20) s'étaient principalement mis d'accord, aux États-Unis, sur un encadrement plus strict des bonus dans la finance et sur la nécessité de maintenir les plans de relance.

Les cinq dirigeants listent les engagements prioritaires lors des deux prochains G20. Il s'agit notamment de «développer d'ici la fin de l'année des règles internationales renforcées sur le capital et la liquidité» et de «renforcer les infrastructures des marchés financiers clés pour améliorer leur résistance et réduire les risques de contagion».

«Nous savons tous qu'un accord n'est qu'un début, ce qui importe, c'est d'agir», affirment les cinq dirigeants, qui souhaitent, avant tout, la mise en oeuvre des décisions prises lors des précédents G20 de 2009 (Londres puis  Pittsburgh).