Le déficit public de la Grèce sera «de moins de 3% du PIB en 2013», a indiqué lundi le premier ministre grec Georges Papandréou en annonçant devant les partenaires sociaux des mesures destinées à faire sortir le pays de la crise.

M. Papandréou a précisé que le déficit serait «ramené à moins de 7% du PIB dès 2011» et serait de «moins de 3% du PIB en 2013», en présentant son programme.

Le premier ministre grec a également annoncé la suppression des bonus pour le secteur bancaire public, un plafonnement des plus hauts revenus dans la fonction publique, un coup de frein aux embauches dans ce secteur en 2010, ainsi qu'une fiscalisation des primes des fonctionnaires.

À l'issue d'un dialogue social, ces mesures entreront en vigueur dès la fin du mois de février prochain, a ajouté M. Papandréou.

Le premier ministre présentait les grandes lignes du plan d'assainissement que les partenaires européens et les marchés financiers demandaient à la Grèce, en ouvrant «un dialogue social sur l'économie» avec les partenaires sociaux rassemblés au sein de la Commission économique et sociale (OKE).

Le gouvernement a prévenu qu'il donnerait le détail de son train de mesures lors du dépôt à la Commission européenne de son programme national de stabilité et de croissance, courant janvier.

La Grèce a été sanctionnée la semaine dernière par les agences de notation Standard and Poor's et Fitch, qui ont dégradé ou mis sous surveillance négative ses notes d'endettement, en raison notamment de la grave situation budgétaire du pays où la dette et le déficit ont explosé.

Le déficit public devrait atteindre cette année 12,7% du PIB et la dette publique s'élever à 113,4% du PIB.