Les grandes banques devraient rédiger des «testaments de vie» (documents où une personne définit ses souhaits au cas où elle ne pourrait plus communiquer) pour clore leurs activités de manière ordonnée le cas échéant, a déclaré mercredi un responsable canadien.

Cette idée, destinée à éviter des catastrophes incontrôlables dans le secteur financier, «commence à trouver des partisans et à se propager» depuis la chute l'année dernière de la banque d'investissement Lehman Brothers qui a déclenché une crise mondiale, a dit ce haut fonctionnaire qui a souhaité garder l'anonymat, lors d'une téléconférence de presse.

Elle sera discutée lors d'une rencontre des ministres des Finances et gouverneurs de banque centrale du G20 en Écosse vendredi et samedi, a-t-il précisé.

Des institutions financières trop grandes pour qu'on puisse les mettre en faillite seront invitées à dresser de tels «testaments de vie» pour expliquer comment elles réduiraient leurs activités en cas de «danger mortel», a poursuivi le même responsable.

Un tel plan devrait éviter aux États d'avoir une nouvelle fois à renflouer des géants de la finance pour éviter le chaos dans le système, a-t-il dit.

La rencontre du G20 portera aussi sur la réforme du système financier mondial, la sortie de relance coordonnée, les moyens d'éviter des déséquilibres de balance commerciale - qui ont beaucoup contribué à la crise actuelle -, d'assurer une croissance plus équilibrée et de combattre les grands déficits structurels de certains pays.