Un employé de France Télécom a tenté de mettre fin à ses jours par pendaison mardi soir à Marseille, alors que le groupe a déjà été endeuillé par 24 suicides en moins de deux ans,  a-t-on appris mercredi de source policière.

L'homme âgé de 54 ans, qui était en arrêt maladie, a été sauvé de justesse par les pompiers. Il avait prévenu sa famille de son geste en envoyant un SMS. Prévenus à temps, les pompiers ont pu intervenir alors que le salarié tentait de se pendre dans le sous-sol de sa maison. L'homme était dépressif et avait été «très frappé» par le suicide d'un de ses collègues de France Télécom en juillet à Marseille, selon la police.

Le géant des télécommunications, premier fournisseur d'accès à Internet et troisième opérateur mobile européen, est en butte à une vague de suicides parmi ses salariés, très fortement liée à un grand malaise social au sein de l'entreprise.

Le groupe a entrepris depuis quelques mois des changements dans sa politique de gestion des effectifs, notamment un assouplissement des règles de mobilité.

Après le dernier suicide fin septembre --un homme de 51 ans qui s'est jeté d'un viaduc autoroutier près d'Annecy (centre-est)--, le groupe a remplacé son numéro deux, Louis-Pierre Wenes, qui était chargé depuis 2006 des opérations en France et de la transformation du groupe par Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde.