La conclusion des négociations du cycle de Doha serait «la démonstration la plus frappante» de la coordination contre la crise après le sommet du G20, a affirmé jeudi à Pittsburgh le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

«L'évolution du G20 lui-même est un témoignage remarquable de la reconnaissance par la communauté internationale de notre interdépendance et du fait que nous pouvons accomplir bien davantage en agissant ensemble», a estimé M. Barroso, dans un discours prononcé à l'Université de Pittsburgh.

«Nous devons aussi garder l'élan du G20. Pour moi, la démonstration la plus frappante de cela serait d'assurer une conclusion rapide du cycle de Doha», a-t-il ajouté, selon le texte de son intervention distribué à la presse.

«Non seulement pour stimuler les échanges mondiaux, mais aussi comme témoignage de notre intérêt à aider le monde en développement à se sortir de la crise lui aussi», a expliqué le président de la Commission.

Entamées en 2001 au Qatar, les négociations de ce cycle de libéralisation des échanges dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) se sont heurtées à de nombreux échecs.

Le président de l'OMC Pascal Lamy, invité à participer aux travaux du sommet de Pittsburgh, a indiqué mardi qu'il comptait rappeler aux pays membres du G20 leur «responsabilité» face aux promesses de conclure le cycle de Doha en 2010.