Les dirigeants du G20 renouvelleront leur promesse de lutter contre le protectionnisme mais ne promettront pas de nouveau plan de relance de l'économie, à l'issue de leur sommet jeudi à Londres.

C'est ce qu'affirme le Financial Times lundi, citant un projet de communiqué final.Se disant conscients que «la crise mondiale requiert une solution mondiale», les dirigeants des vingt pays les plus développés et émergents se disent «déterminés à rétablir la croissance, résister au protectionnisme et réformer les marchés et les institutions à l'avenir».

«Nous n'allons pas revenir au protectionnisme financier», promettent-ils, ajoutant: «Nous sommes déterminés à faire en sorte que cette crise ne se répète pas».

Le projet de communiqué en 24 points ne comprend aucune nouvelle mesure de relance budgétaire, une idée défendue par les États-Unis et le Royaume-Uni mais combattue par l'Europe continentale, en particulier l'Allemagne.

Dans le texte, les dirigeants estiment que les mesures de relance déjà en oeuvre vont permettre une hausse de deux points de la croissance mondiale et la création de plus de vingt millions d'emplois.

Ces mesures, combinées à un accroissement des ressources du Fonds monétaire international (FMI), permettront une reprise de la croissance d'ici la fin de 2010, espèrent les membres du G20 dans ce document.

Le Financial Times cite sans les nommer des sources officielles affirmant que le projet de communiqué ne devrait pas fondamentalement différer dans sa version finale qui sera adoptée à l'issue du sommet jeudi soir.

Dans ce texte, le G20 réaffirme son attachement à «une économie mondiale ouverte basée sur les principes de marché, une régulation efficace et des institutions mondiales fortes».

Les dirigeants du G20 y confirment leur volonté d'accroître les ressources du FMI, mais sans dire comment, et de renforcer la réglementation des fonds spéculatifs. Les paradis fiscaux seront une nouvelle fois montrés du doigt, le G20 promettant des sanctions, non spécifiées, à l'encontre de ceux qui ne coopèrent pas.

Les bonis seront également sur la sellette, le projet de communiqué estimant que la rémunération des dirigeants de société doit «récompenser une performance effective, soutenir une croissance durable et éviter la prise de risque excessive».