Les ventes de logements dans la région de Montréal ont progressé de 5 % le mois dernier, par rapport à février 2017, tandis que le nombre de résidences inscrites à la vente a chuté de 17 %, a indiqué mardi la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM).

Au total, 4081 habitations ont été vendues le mois dernier dans la région métropolitaine. Il s'agissait d'une 36e hausse mensuelle consécutive pour la région, et du mois de février le plus occupé depuis celui de 2012.

Comme cela a été le cas pour 21 des 24 derniers mois, l'augmentation des ventes de copropriétés a été la plus forte au chapitre des types de logements, avec une croissance de 14 %.

Les ventes de maisons unifamiliales et de plex ont affiché des augmentations de 1 % et de 3 %, respectivement.

Le prix médian des maisons unifamiliales dans le Grand Montréal a atteint 310 000 $ le mois dernier, ce qui représentait une hausse de 6 % sur une base annuelle. Le prix médian des plex a grimpé à 481 500 $, soit une augmentation de 1 %.

Du côté des copropriétés, le prix médian a progressé de 5 % le mois dernier par rapport à février 2017. La moitié des copropriétés se sont vendues à plus de 250 000 $.

«L'accélération de la hausse des prix est le résultat direct de conditions du marché qui sont de plus en plus serrées, elles-mêmes attribuables à un recul de l'offre de propriétés à vendre», a expliqué dans un communiqué le président du conseil d'administration de la CIGM, Mathieu Cousineau.

Dans l'ensemble, cinq des six grands secteurs de la région métropolitaine ont vu leurs ventes progresser. La ville de Laval était la seule exception à ce chapitre, avec un repli des ventes de 3 %.

La plus forte croissance des ventes de février a été celle du secteur de Vaudreuil-Soulanges, qui a atteint 21 %. Les ventes des secteurs de la Rive-Sud, de Saint-Jean-sur-Richelieu et de l'île de Montréal ont pour leur part avancé de 10 %, 7 % et 5 % respectivement. La croissance des transactions sur la Rive-Nord a été plus modeste et s'est établie à 2 %.

Le prix des maisons et le volume des ventes à Toronto ont reculé

Le nombre de résidences vendues dans la région de Toronto a diminué de près de 35 % le mois dernier, par rapport à février 2017, et le prix moyen de vente a retraité de plus de 12 %par rapport à ses sommets historiques de l'an dernier, a indiqué mardi la chambre immobilière du Grand Toronto.

Un total de 5175 transactions résidentielles ont été traitées par le système interagence de la chambre immobilière le mois dernier. Cela représentait une baisse de 34,9 % par rapport aux 7955 ventes réalisées en février 2017.

Le prix de vente moyen, pour tous les types de logements revendus, était en baisse de 12,4 % à 767 818 $ - ce qui lui permet de rester malgré tout parmi les plus élevés au Canada.

Les maisons isolées - le type de logement le plus dispendieux dans les catégories étudiées par la chambre immobilière de Toronto - ont montré les déclins les plus importants, tant au chapitre du volume de ventes qu'à celui du prix de vente, par rapport à l'an dernier.

La catégorie des maisons isolées était à l'origine de la hausse des prix des premiers mois de 2017, qui avait convaincu le gouvernement provincial libéral de mettre en place, en avril, certaines mesures visant à refroidir le marché.

En outre, depuis le 1er janvier, le Bureau du surintendant des institutions financières impose une simulation de crise à certains acheteurs qui veulent contracter un prêt hypothécaire auprès d'un prêteur soumis à la juridiction fédérale.

«Lorsque la chambre immobilière du Grand Toronto a publié ses perspectives pour 2018, ses prévisions anticipaient un lent début d'année par rapport aux sommets historiques de ventes de l'hiver et du début du printemps 2017», a indiqué mardi le président de la chambre immobilière, Tim Syrianos.

«Les éventuels acheteurs de logement doivent encore s'ajuster à l'impact psychologique du (plan ontarien), et certains doivent réévaluer leurs plans en raison de la nouvelle simulation de crise du BSIF et des coûts d'emprunt généralement plus élevés.»

Les taux d'intérêt hypothécaires ont grimpé au cours de la dernière année, dans la foulée des décisions de la Banque du Canada et des fluctuations des marchés obligataires.

Le nombre d'habitations inscrites à la vente se chiffrait à 13 362 le mois dernier, dont 10 520 nouvelles inscriptions, ce qui est inférieur à la moyenne de 10 ans pour le mois de février.

Selon le directeur de l'analyse du marché de la chambre immobilière du Grand Toronto, Jason Mercer, les résidences inscrites à la vente resteront vraisemblablement en deçà de la moyenne dans plusieurs quartiers de la région, ce qui pourrait nuire encore davantage à l'abordabilité à long terme.

Dans les prochains mois, cependant, la chambre immobilière s'attend à observer une reprise des ventes et des prix de vente par rapport à l'an dernier. En effet, ceux-ci avaient reculé dans la foulée de l'annonce du plan immobilier de l'Ontario.