HEC Montréal s'est portée acquéreur, à la fin de mai, d'un quadrilatère sur la côte du Beaver Hall, au centre-ville de Montréal. La propriété servirait à recevoir le controversé campus du centre-ville de la célèbre école de gestion.

HEC Montréal n'a pas immédiatement donné suite à notre demande d'entretien.

On savait depuis octobre dernier que le nouvel édifice doit être construit sur une partie du terrain adjacent à la basilique Saint-Patrick, entre la côte du Beaver Hall et la rue Saint-Alexandre, mais on ignorait où exactement.

Fin mai, la Fondation HEC Montréal a transféré à l'École les titres de propriété des 1071-1075, 1081-1083, 1089-1095, Beaver Hall, ainsi que ceux d'un terrain vacant adjacent.

La fondation avait auparavant payé près de 9 millions en deux transactions, la première en novembre 2016 et la seconde en mai dernier, pour devenir propriétaire de la presque totalité du quadrilatère.

En octobre 2016, le Conseil des ministres du gouvernement du Québec a entériné le dossier d'opportunité concernant un nouvel édifice au centre-ville de Montréal. Le gouvernement aurait promis 94 millions pour le nouveau campus, rapportaient les médias l'automne dernier.

HEC doit déposer un dossier d'affaires au Conseil des ministres dans les 12 prochains mois.

L'annonce de l'arrivée de HEC au centre-ville avait irrité son concurrent, l'École des sciences de la gestion (ESG) de l'UQAM, déjà présent au centre-ville. Le doyen de l'ESG, Stéphane Pallage, avait écrit à la ministre responsable de l'Enseignement supérieur, Hélène David, pour exprimer son « profond désaccord » par rapport à l'arrivée de HEC. « Le projet que votre gouvernement a choisi de financer ne repose sur aucune donnée fiable et n'a fait l'objet d'aucune étude d'impact sérieuse, avait-il écrit, tranchant. Il n'y a aucune raison académique qui justifie la présence de HEC Montréal dans le périmètre du centre-ville. »

La fondation s'est engagée à investir 25 millions et HEC Montréal, 45 millions.

L'établissement universitaire projette de bâtir un pavillon aux normes du développement durable de six à huit étages. Sa direction plaide que le nouveau campus lui permettrait de régler un déficit de locaux estimé à près de 18 110 mètres carrés net, soit l'équivalent de 3 terrains de football, avait illustré à l'automne Michel Patry, directeur de l'institution.