La tendance des mises en chantier de logements a pris de la vitesse le mois dernier, stimulée par la construction d'appartements en Ontario, et particulièrement celle de copropriétés à Toronto, a indiqué lundi la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Le nombre de mises en chantier s'est établi à 218 333 en juin, en données désaisonnalisées et annualisées, a indiqué l'agence. En comparaison, elles s'étaient chiffrées à 186 709 mises en chantier au mois de mai.

Les économistes s'attendaient à voir 190 000 mises en chantier en juin, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

«Nous avons prédit que le marché canadien de l'habitation n'allait pas tomber en bas d'une falaise, mais nous ne nous attendions cependant pas à ce qu'il recommence à grimper», a observé l'économiste Nick Exarhos, de la Banque CIBC.

Dans les centres urbains, les mises en chantier ont progressé de 18,1 pour cent en juin pour atteindre 202 702 unités, stimulées par les mises en chantier de logements collectifs, lesquelles ont gagné 26,7 pour cent à 142 819 unités. Les mises en chantier de maisons individuelles ont avancé de 1,7 pour cent à 59 883 unités.

Pour ce qui est des différentes régions du pays, les mises en chantier ont progressé en Colombie-Britannique, en Ontario et dans les Prairies, mais elles ont reculé au Québec et dans l'Atlantique.

«L'activité de construction résidentielle reste une histoire très régionale au Canada, et c'est normal compte tenu des conditions économiques très différentes en ce moment», a observé Robert Kavcic, économiste principal chez BMO Marchés des capitaux.

La santé du marché canadien de l'habitation est surveillée de près par les économistes.

La Banque du Canada a identifié le marché de l'habitation comme un secteur à risque et a averti que la vigueur des hausses de prix sur les marchés de Vancouver et de Toronto ne pourrait vraisemblablement pas être soutenue.

M. Kavcic a noté que le rythme national des mises en chantier d'habitations semblait se stabiliser aux environs de 200 000, en hausse par rapport aux dernières années.

«Ce niveau d'activité de construction est légèrement plus fort que celui nécessaire pour répondre à la demande démographique, mais si une «surenchère» commence à prendre forme, elle est largement concentrée dans une région - la Colombie-Britannique», a-t-il écrit dans un rapport.

Les mises en chantier en régions rurales ont été dénombrées à 15 631 en juin, en chiffres désaisonnalisés et annualisés.

La moyenne mobile des six derniers mois, pour les données désaisonnalisées et annualisées, s'est établie à 197 918 mises en chantier, comparativement à 190 302 mises en chantier en mai.