Le fournisseur de services aux agences immobilières Royal LePage s'attend à ce que le marché canadien de l'habitation ralentisse cette année en raison de l'érosion de l'accessibilité à Toronto et à Vancouver, ainsi qu'aux conséquences de la chute des prix du pétrole dans l'Ouest canadien.

Le prix moyen d'un logement canadien a progressé de 6,5 pour cent à 500 688 $ au quatrième trimestre de l'an dernier, par rapport à la même période en 2014, a indiqué mercredi Royal LePage dans son plus récent rapport.

Le prix moyen d'une maison à deux étages a grimpé à 610 134 $ au cours du trimestre, ce qui représente une augmentation de près de huit pour cent par rapport à la même période un an plus tôt.

Le prix moyen d'une maison de plain-pied a avancé de 5,4 pour cent à 420 082 $, tandis que celui d'une copropriété a pris 3,1 pour cent à 341 448 $.

Royal LePage croit que le prix moyen d'une maison canadienne devrait grimper de 4,1 pour cent tout au long de 2016.

Selon le président et chef de la direction de l'entreprise, Phil Soper, la croissance des prix «effrénée» connue par certains grands marchés immobiliers devrait aussi se modérer.

«Le pays continuera certes de voir une appréciation modérée en 2016, mais nous prévoyons un ralentissement de l'augmentation des prix sur les principaux marchés immobiliers canadiens dans le Grand Vancouver et la région du Grand Toronto - où la hausse du prix des maisons a largement dépassé l'emploi et la croissance salariale - vers une trajectoire d'augmentation de prix de faible croissance», a précisé M. Soper dans un communiqué.

Dans la grande région de Montréal, le prix des maisons a avancé de 2,3 pour cent au quatrième trimestre de 2015 pour atteindre 340 207 $, et Royal LePage s'attend à ce que ce marché poursuive sa croissance en 2016 grâce à un «contexte économique favorable».

«Au Québec, le prix des propriétés est demeuré relativement stable au cours de 2015, a expliqué M. Soper. Le repli du dollar canadien et la croissance économique américaine devraient alimenter le dynamisme du secteur des services et de l'industrie manufacturière en 2016, améliorant le marché de l'emploi et la confiance des consommateurs, et exercer une pression à la hausse sur le prix des maisons.»

Les prix des propriétés devraient croître de 1,8 pour cent dans la région montréalaise en 2016, alors que la firme calcule que Toronto et Vancouver devraient observer des gains respectifs de 5,5 pour cent et 9 pour cent pendant cette même année.

Dans les deux principales villes de l'Alberta, soit Calgary et Edmonton, les prix des maisons devraient reculer de 3,0 pour cent et 2,0 pour cent respectivement en 2016.