Les risques posés par la surévaluation des prix de l'immobilier ont augmenté à Montréal au cours des derniers mois, selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Dans un rapport publié jeudi midi, l'organisme fédéral dresse un bilan des «conditions problématiques» dans les plus grandes villes du pays. La SCHL estime que 11 des 15 principaux centres urbains du Canada présentent des prix trop élevés.

«Depuis la dernière évaluation, les signes de surévaluation ont augmenté sur les marchés de Toronto, de Vancouver, de Montréal, d'Edmonton et de Saskatoon, car le niveau des prix dans ces centres n'est pas pleinement soutenu par les facteurs économiques et démographiques», a déclaré Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL, dans un communiqué.

En parallèle, l'organisme s'inquiète d'un possible niveau de construction «excessif» à Toronto, Montréal et Ottawa. 

«Le nombre de copropriétés en construction est élevé, souligne le rapport. Une saine gestion des stocks est nécessaire dans ces centres pour éviter que les copropriétés en construction demeurent invendues au moment de leur achèvement.»

Malgré des prix presque deux fois et demie plus élevés qu'à Montréal, la SCHL détecte seulement de «faibles signes» de conditions problématiques à Vancouver. 

À l'opposé, les risques les plus élevés se trouvent à Toronto, Winnipeg, Saskatoon et Regina. Quant à Montréal et Ottawa, la SCHL juge les signes de conditions problématiques «modérés».

En septembre, l'indice MLS du prix des propriétés s'élevait à 722 300 $ à Vancouver (+ 13,9 % sur un an), à 567 000 $ à Toronto (+ 10,5 %) et à 302 800 $ à Montréal (+ 1,6 %).