La faiblesse des taux d'intérêt a contribué à une amélioration modérée de l'accessibilité à la propriété au Canada au troisième trimestre, selon le plus récent rapport «Tendances immobilières et accessibilité à la propriété» publié par Recherche économique RBC.

> En savoir plus: le rapport de Recherche économique RBC (PDF)

Cette amélioration a été constatée après deux trimestres consécutifs de baisse.

Le premier vice-président et économiste en chef de Recherche économique RBC, Craig Wright, a expliqué par voie de communiqué que l'incertitude accrue suscitée par la crise européenne des dettes souveraines et par le risque qu'elle pose pour la croissance économique a contribué au maintien des taux d'intérêt à de faibles niveaux.

Il a ajouté que cette faiblesse des taux d'intérêt, notamment des taux hypothécaires, a mené à une modeste baisse des coûts de possession d'une propriété au Canada au troisième trimestre.

La faiblesse des taux aide à amortir l'impact d'une hausse du coût des propriétés dans plusieurs villes, au moment où l'économie ralentit et que les consommateurs se font plus nerveux.

Au troisième trimestre, les mesures de RBC dans la majorité des provinces et des villes ont affiché de faibles baisses (moins de 1 point de pourcentage). Des améliorations notables ont été enregistrées dans quelques marchés locaux du Canada, y compris dans la région de Montréal (pour les maisons de deux étages et les bungalows détachés), au Manitoba (pour les maisons de deux étages) et à Vancouver (pour les bungalows détachés).

«L'accessibilité à la propriété est relativement bonne dans la plupart des régions canadiennes et ne devrait pas menacer la demande immobilière dans son ensemble», a ajouté M. Wright.

Dans les grandes villes canadiennes, la mesure d'accessibilité de RBC pour la propriété étalon, le bungalow détaché, s'est établie aux niveaux suivants: Vancouver, 90,6% (baisse de 1,5 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent); Toronto, 52,1% (en hausse de 0,1 point de pourcentage); Montréal, 40,9% (en baisse de 1,3 point de pourcentage); Ottawa, 40,8% (en baisse de 0,6 point de pourcentage); Calgary, 37,6% (en hausse de 5 points de pourcentage); et Edmonton, 33,2% (en baisse de 0,6 point de pourcentage).

Un niveau de 50% signifie que la propriété gobe 50% des revenus mensuels avant impôt d'un ménage. Plus ce chiffre est élevé, plus le coût l'est aussi.

Les mesures de RBC pour le Québec ont baissé de 0,1 à 1,4 point de pourcentage, contrebalançant une partie des détériorations consécutives de l'accessibilité observées aux premier et deuxième trimestres. Toutes les mesures au Québec dépassent légèrement les moyennes à long terme, et c'est particulièrement le cas pour les maisons de deux étages. L'accessibilité est donc en légère détérioration dans cette province.

Parmi toutes les grandes villes canadiennes, Montréal a enregistré la plus importante baisse de la mesure d'accessibilité (-2,3 points de pourcentage) pour les maisons de deux étages. La mesure pour les bungalows détachés a aussi reculé considérablement (de 1,3 point de pourcentage), alors que l'accessibilité des appartements en copropriété est demeurée inchangée (une faible hausse de 0,1 point de pourcentage). En dépit de l'amélioration enregistrée, le marché montréalais subit toujours des pressions, alors que les niveaux d'accessibilité demeurent en général sous leurs moyennes historiques.

Le marché immobilier des provinces de l'Atlantique demeure parmi les plus abordables au Canada, les mesures de RBC ayant enregistré de modestes améliorations de 0,4 à 0,6 point de pourcentage.