Le rythme de la construction résidentielle a augmenté de façon importante le mois dernier au Canada, grâce à la force du marché au Québec, en Colombie-Britannique et dans les Maritimes, a annoncé mardi la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Le nombre de mises en chantier résidentielles a atteint 205 900 habitations en septembre, alors qu'il s'était établi à 191 900 habitations en août.

Le secteur de la construction était particulièrement actif en milieu urbain, avec une augmentation des mises en chantier résidentielles de 8 % en septembre. Ces résultats sont attribuables aux logements collectifs, dont le nombre de mises en chantier a grimpé de 14,2 % par rapport au mois précédent. Le secteur des maisons individuelles a plutôt perdu 1,5 % sur la même période.

Le nombre de mises en chantier en milieu urbain a pris beaucoup de poids dans les provinces Atlantiques et au Québec, avec des hausses respectives de 47 % et de 32 %.

L'embellie pourrait toutefois être de courte durée. Le nombre de mises en chantier de logements collectifs devrait redescendre à court terme vers des niveaux qui cadrent avec les tendances démographiques actuelles, prédit la SCHL.

Dans les Prairies, le nombre de mises en chantier en milieu urbain a perdu 12,1 % d'août à septembre. Le marché ontarien a connu un mouvement à la baisse plus modeste, perdant 3,5 %.

Selon Krishen Rangasamy, économiste principal à la Banque Nationale, ces données indiquent que le marché immobilier canadien demeure robuste malgré les turbulences internationales. Le nombre de mises en chantier demeure plutôt stable par rapport à l'an dernier, un signe positif selon lui.

Le maintien des taux d'intérêt à un niveau très bas par la Banque du Canada donne un coup de pouce au secteur, ajoute-t-il.

Comme la SCHL, M. Rangasamy prédit toutefois un repli du marché immobilier. Le timide recul des mises en chantier de maisons individuelles serait, selon lui, le signe annonciateur de cette tendance.