D'après la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), le taux d'inoccupation des appartements dans les grands centres urbains du Québec a légèrement augmenté en octobre  pour atteindre 2,7%.

Ces chiffres dévoilés jeudi détonent avec les données dans l'ensemble du Canada, où le taux d'inoccupation des logements locatifs a chuté légèrement à 2,6% au cours du même mois. Selon la SCHL, cette baisse est attribuable à la reprise économique, qui a stimulé la demande de logements.

En octobre, les taux d'inoccupation les plus bas du Canada étaient enregistrés à Winnipeg, au Manitoba, à Régina, en Saskatchewan, à Kingston en Ontario et à Québec.

Selon l'enquête de la SCHL, les six régions métropolitaines de recensement (RMR) du Québec ont enregistré une progression de leur taux d'inoccupation, c'est-à-dire qu'on y trouve de plus en plus de logements disponibles.

Il n'y a cependant qu'à Québec, où le taux est passé de 0,6% à 1%, à Trois-Rivières, avec un taux de 3,9% et à Sherbrooke, qui a enregistré un taux de 4,6%, que l'augmentation du nombre de logements inoccupés est significative.

Selon l'économiste général à la SCHL, Kevin Hughes, ces chiffres traduisent une stabilité de l'offre et de la demande de logements locatifs dans la province au cours de la dernière année.

Mais le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) tire des conclusions différentes. Selon le coordonnateur de l'organisme, François Saillant, les chiffres publiés jeudi traduisent deux réalités.

Ils indiquent d'abord que la pénurie de logements locatifs demeure très vive dans la région métropolitaine de Québec et aussi que les 10 années de pénurie ont entraîné une hausse importante du coût du logement à l'échelle de la province.

À titre d'exemple, le coût mensuel d'un appartement de deux chambres à coucher est passé de 495 $ à 666 $. Et cette hausse du prix des logements locatifs est particulièrement marquée à Montréal et à Québec, souligne M. Saillant.

Dans l'ensemble du Canada, le loyer mensuel moyen pour le même nombre de chambre était de 860 $ en 2010.

C'est au Québec que les loyers les plus bas sont observés, notamment à Trois-Rivières où le prix mensuel moyen est de 533 $. Et c'est à Vancouver que les Canadiens doivent débourser le plus, soit 1195 $ par mois.