Moins de propriétés se sont vendues au-delà du prix demandé l'été dernier à Montréal, mais le phénomène de la surenchère n'est pas disparu pour autant du paysage.

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Selon les données obtenues par La Presse Affaires, 3,1% des transactions se sont réalisées à plus de 5000$ au-delà du prix demandé en juillet et en août. C'est moins que les 5% observés pendant le premier trimestre de 2010, mais nettement plus que la moyenne trimestrielle de 1,9% des deux années précédentes.

La surenchère a pris une ampleur particulière pendant les premiers mois de cette année. Les acheteurs, qui avaient repoussé leur décision pendant la crise boursière de 2008-2009, se sont alors rués sur le marché immobilier, attirés par les taux d'intérêt historiquement bas.

Cet afflux d'acheteurs, intéressés par un nombre restreint de propriétés, a alimenté les guerres de prix dans plusieurs quartiers centraux. Les choses reviennent peu à peu à la normale, mais le phénomène de la surenchère ne devrait pas disparaître complètement, estime Patrick Juanéda, président du conseil de la Chambre immobilière du Grand Montréal.

«Quand on regarde les chiffres, on constate que c'est trimestre après trimestre», a-t-il dit.

Selon les données de la CIGM, c'est dans Côte-des-Neiges Notre-Dame-de-Grâce que le plus de maisons ont été vendues au-delà du prix demandé en juillet et août (11%). Suivent Outremont (7,4%), le Plateau-Mont-Royal et RosemontLa-Petite-Patrie (5,8% chacun) et Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (5,4%).

Pendant les premiers mois de 2010, au sommet de la frénésie du marché, 22% des ventes avaient été surenchéries de plus de 5000$ dans RosemontLa Petite-Patrie.