Le marché de la revente de maisons au Canada et au Québec pourrait atteindre de nouveaux records en 2010, affirme l'Association canadienne de l'immeuble, principal porte-parole des 98 000 agents au pays.

Le volume de transactions comme le prix moyen des maisons devraient progresser à bonne allure cette année, prévoit l'Association, surtout dans les marchés qui ont connu des moments de faiblesse depuis deux ans.

Au Québec en particulier, avec le dynamisme du marché des derniers mois, le nombre de maisons revendues pourrait croître de plus de 10%, à un record de 87 950 transactions.

Selon l'Association de l'immeuble, il faudra attendre 2011 pour voir un ressac du marché au Québec, de l'ordre de 2,8% pour le nombre de transactions.

Quant au prix moyen de revente, le marché québécois pourrait augmenter de 6,7% en 2010, selon l'Association. Si elle s'avère, une telle progression serait supérieure de deux points de pourcentage à celle observée en 2009.

Par ailleurs, l'Association de l'immeuble s'attend à une modération de la hausse des prix en 2011, qui serait tout de même encore de l'ordre de 3,6%. Les prix moyens pourraient même décroître en Ontario et en Colombie-Britannique, les deux marchés les plus chers au Canada.

Mais sitôt énoncées, hier, ces prévisions ont suscité des doutes parmi des analystes plus objectifs.

«Ces prévisions me semblent un peu trop fortes quant au nombre de transactions, au Québec en particulier. C'est pousser un peu que de prévoir un nouveau record de 87 950 transactions en 2010, ce qui serait 6000 de plus que le record précédent de 2007, avant la crise financière et la récession», a commenté Marc Pinsonneault, économiste du marché immobilier à la Banque Nationale.

«Les prévisions de l'Association de l'immeuble semblent s'appuyer sur la tendance des tout derniers mois, qui était bonne en raison des faibles taux d'intérêt. Mais cette tendance a peu de chances de durer avec la prochaine remontée des taux, qui pourrait débuter dès le mois d'avril au Canada.» En contrepartie, les prévisions de l'Association de l'immeuble à propos des prix semblent un peu plus raisonnables, selon M. Pinsonneault.