Pour la première fois depuis août 2008, le prix des maisons a augmenté au Canada en mai, par rapport au mois précédent. Mais la hausse de 0,7 % n'est pas suffisante pour effacer un recul annuel de 6,9 % par rapport à mai 2008, révèle l'Indice composite national du prix des maisons Teranet - Banque Nationale.

Montréal fait figure d'exception en étant la seule grande ville canadienne à ne pas avoir connu de recul annuel des prix depuis le début de la récession. En mai, les prix étaient 2,3 % plus élevés que l'an dernier en mai, et de 1,5 % plus élevés par rapport à avril. Les prix à Montréal sont en fait de retour à leur sommet de septembre 2008.

Selon la Chambre immobilière du Grand Montréal, le prix médian des maisons unifamiliales a atteint 240 000 $ en juin, en hausse de 4 % par rapport à juin 2008.

Marc Pinsonneault, économiste senior à la Banque Nationale, estime que le prix des maisons pourrait continuer d'augmenter sur une base mensuelle au Canada. «En juin, le nombre de maisons vendues a largement dépassé le niveau d'avant la récession, tandis que le nombre de maisons existantes nouvellement mises en vente continuait de diminuer. Le ratio des nouvelles inscriptions aux ventes se situe maintenant dans une zone habituellement associée à un marché équilibré.»

Mais sur une base annuelle, la déflation des prix pourrait se poursuivre, avec des conséquences moins sévères qu'aux États-Unis. Au sud de la frontière, l'indice S&P/Case-Shiller Composite 20 du prix des maisons est en recul annuel de 17,1 %, mais a montré un gain mensuel (0,5%) pour la première fois en près de trois ans en mai.