La famille dirigeante de Mega Brands (T.MB) obtiendrait plus de 74 millions de dollars dans le cadre de la vente de l'entreprise montréalaise de jouets au géant Mattel, encore assujettie à l'approbation des actionnaires lors d'un vote prévu à la fin du mois, indique une circulaire d'information de la compagnie.

Le président Victor Bertrand, qui a créé la compagnie il y a près de 50 ans, recevrait 41 millions de dollars pour ses 2,3 millions d'actions. Le chef de la direction, Marc Bertrand, obtiendrait 18,4 millions de dollars, tandis que le chef de l'innovation, Vic Bertrand Jr toucherait une somme de 14,9 millions de dollars.

Les actionnaires de Mega Brands se prononceront le 23 avril sur l'offre d'achat amicale de Mattel qui doit être conclue aux environs du mois de juin, mentionne la circulaire de quelque 200 pages.

Mattel offre 17,75 $ CAN en espèces par action et 39 cents par bon de souscription, ce qui représente une valeur de 460 millions $ US, incluant la dette nette. Le plus important fabricant de jouets au monde a déjà le soutien de détenteurs de 39 pour cent des actions de Mega Brands, incluant la famille Bertrand et Fairfax Financial [[|ticker sym='T.FFH'|]], qui a investi dans l'entreprise montréalaise alors qu'elle peinait à se relever de l'impact des rappels de l'un de ses jouets magnétiques.

La transaction annoncée le 28 février entraînerait la vente de l'entreprise canadienne fondée en 1967, qui était devenue le chef de file des jouets de construction préscolaire.

L'approbation des deux tiers des actionnaires de Mega Brands et d'une majorité d'actionnaires excluant Marc Bertrand et Vic Bertrand Jr est requise.

Les frères Bertrand se partageraient 1,74 million de dollars pour les actions et les bons de souscription que chacun détient, mais la plus grande partie des paiements proviendrait des conditions de leurs contrats, des options d'achat d'actions acquises, des unités d'actions différées et des unités d'actions restreintes.

L'entente avec Mattel prévoit de rétribuer les deux frères comme consultants pendant un an, et les empêcherait de travailler pour un concurrent sur une période de trois ans.