Le groupe américain de technologies Honeywell, dont une balise de détresse est soupçonnée d'avoir été à l'origine de l'incendie d'un Boeing 787, a annoncé vendredi un résultat en hausse et meilleur que prévu pour le deuxième trimestre et a relevé ses prévisions.

Le bénéfice net part du groupe s'affiche en hausse de 11% à 1,0 milliard de dollars pour le deuxième trimestre.

Le bénéfice par action ressort à 1,28 dollar alors que les analystes tablaient en moyenne sur 1,21 dollar. Le chiffre d'affaires a progressé de 3% à 9,7 milliards de dollars, conforme aux prévisions.

«Honeywell a eu un autre bon trimestre et un bon premier semestre 2013», malgré un «environnement de croissance macroéconomique lente», a commenté le PDG, Dave Cote.

Le groupe a relevé le bas de sa fourchette de prévisions pour l'année entière et prévoit désormais des ventes entre 38,9 et 39,3 milliards de dollars contre 38,8 et 39,3 milliards auparavant.

Les analystes prévoyaient jusqu'alors en moyenne 39,1 milliards de dollars.

Pour le bénéfice par action, le groupe anticipe désormais 4,85 à 4,95 dollars contre une fourchette de 4,80 à 4,95 dollars auparavant.

Les analystes prévoient en moyenne 4,95 dollars.

L'action prenait 0,45% à 83,34 dollars vers 11 h 20 à Wall Street. La plupart des analystes s'accordaient à trouver ces résultats «solides» et tirés par une bonne performance opérationnelle.

Le Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB) a recommandé jeudi la désactivation sur les Boeing 787 des balises de détresse de ces appareils, fabriquées par Honeywell.

L'autorité britannique souligne toutefois que les causes de l'incendie la semaine dernière à l'aéroport londonien d'Heathrow, à bord d'un 787 exploité par Ethiopian Airlines, restent incertaines, le sinistre ayant pu être provoqué par la batterie de la balise de détresse ou par une cause «externe», comme un court-circuit électrique.

Le communiqué de résultats ne mentionne pas cet incident qui n'a pas non plus été débattu pendant la conférence d'analystes. Honeywell a appelé vendredi à ne «pas tirer de conclusions trop rapides».

Au deuxième trimestre, la division d'aérospatiale a enregistré un recul de 1% de son chiffre d'affaires, celle d'automatismes et systèmes de contrôles a vu les siennes progresser de 3%.

L'unité de matériaux de performance et technologies, qui vend notamment des produits et services pour les industries pétrochimiques, a vu son chiffre d'affaires bondir de 9%, dopées notamment par le rachat de 70% de Thomas Russell au mois d'octobre.

Dans les activités automobiles, où le groupe fabrique des produits réfrigérants pour moteurs, des plaquettes de freins ou des systèmes de climatisation, les ventes ont progressé de 5% sur un an, notamment grâce à ses moteurs turbo à essence. En termes géographiques la division a bénéficié de la vigueur des ventes auto en Chine, partiellement éclipsées par la crise du marché européen.