À moins de trois semaines de Noël, 90 personnes viennent d'apprendre qu'elles perdront leur emploi d'ici le début du mois de mars, à cause de la fermeture de la cartonnerie RockTenn, dans l'arrondissement Saint-Laurent à Montréal.

La direction de RockTenn trouvait que les coûts de production de cette usine étaient trop élevés.

Les 90 syndiqués avaient pourtant fait des concessions au début de l'année 2012 dans l'espoir d'améliorer la situation.

«En janvier 2012, ils nous avaient demandé des concessions parce qu'ils disaient que nos coûts de production étaient trop élevés. On leur avait donné au bas mot 600 000 $ de concessions dans notre convention collective, dans les vacances, les assurances, et on avait renoncé à l'augmentation de salaire qui était prévue pour le 1er janvier 2013, en plus des primes de soir, de nuit, et ainsi de suite», a souligné en entrevue Joël Vigeant, représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP).

«On pensait avoir bien positionné notre usine avec ces concessions-là, mais ça a l'air que ce n'était pas encore assez», a-t-il laissé tomber.

La direction de RockTenn a avisé les 90 employés mardi dernier que l'entreprise fermerait définitivement ses portes au plus tard au début du mois de mars.

L'usine fabriquait des boîtes de carton, des présentoirs et des caisses de bière.

RockTenn exploite d'autres usines au Québec.

Le syndicat local, affilié au SCEP-FTQ, ignore si certains employés qui perdront leur emploi pourront être transférés dans d'autres usines appartenant à l'entreprise américaine.

Selon M. Vigeant, leur moyenne d'âge est de 47 à 50 ans et bon nombre ont beaucoup d'expérience. Ils touchaient un salaire moyen de 22 ou 23 $ l'heure.

Des rencontres sont prévues la semaine prochaine pour informer les travailleurs de leurs droits, voir les possibilités de transfert, et savoir ce qu'il adviendra de leur régime de retraite, a précisé M. Vigeant.