Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson (JNJ) a annoncé mardi une chute de son bénéfice sur l'ensemble de l'année 2011 qui s'est accélérée au quatrième trimestre à cause des problèmes de qualité de la filiale McNeil, qui ont plombé les ventes aux États-Unis.

Le groupe, qui pâtit depuis deux ans de rappels massifs de nombreux de ses produits vendus sans ordonnance parmi les plus populaires, provenant en grande majorité de sa filiale McNeil, a enregistré une chute de 27,5% de son bénéfice net l'an dernier, à 9,7 milliards de dollars.

Cela représente 5,00 dollars par action hors éléments exceptionnels, mieux que ne l'attendaient les analystes, qui misaient sur 4,96 dollars.

Le chiffre d'affaires a progressé de 6% à 65,0 milliards de dollars sur l'ensemble de l'année, conformément aux prévisions de Wall Street.

«Nous avons généré des résultats solides pour 2011, fondés sur une forte croissance des ventes de nos médicaments lancés récemment, et poursuivons un rythme soutenu de nouvelles homologations de produits dans toutes nos activités», a commenté le PDG William Weldon, cité dans un communiqué.

Pour le seul quatrième trimestre, le bénéfice net a plongé de 89% sur un an à 218 millions de dollars, soit 1,13 dollar hors éléments exceptionnels contre des prévisions des analystes à 1,09 dollar en moyenne.

Le chiffre d'affaires a reculé de 3,9% à 16,25 milliards au quatrième trimestre, un chiffre conforme aux attentes de Wall Street.

Les ventes aux États unis de produits vendus sans ordonnance ont été minées par «la suspension de la fabrication dans l'usine de Fort Washington en Pennsylvanie et par la baisse des volumes de production découlant des efforts d'amélioration de la qualité et du système de fabrication» du groupe, précise le communiqué.

En revanche, les ventes de produits pharmaceutiques à l'international ont augmenté de 9% sur un an.

L'action de Johnson & Johnson progressait de 0,38% à 65,00 dollars lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance officielle.