Le groupe de cosmétiques américain Estée Lauder a publié jeudi une hausse de 62,2% sur un an de son bénéfice du deuxième trimestre de son exercice fiscal décalé, à 256,2 millions de dollars, qui a largement dépassé les attentes du marché.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice revient en effet à 1,28$, là où les analystes n'attendaient que 1,21$, alors que la société avait pourtant laissé attendre la semaine dernière des résultats meilleurs qu'elle ne les prévoyait jusque là.

Les ventes, qui ont bénéficié d'un effet de change favorable, s'affichent en hausse de 10,8% sur un an à 2,262 milliards de dollars, en dépit de «conditions économiques difficiles et volatiles».

«La société a pu dépasser ses attentes grâce à des ventes meilleures que prévu en dépit de dépenses réduites en publicité, en marketing et en échantillons dans toutes les catégories de produits et toutes les régions», est-il expliqué dans un communiqué.

Le groupe a fait état d'une «forte croissance en Asie, de solides hausses dues au lancement de produits à fortes marges», ainsi que de bonnes ventes dans les aéroports et une saison des fêtes favorable aux États-unis et au Royaume-Uni.

Fort de ses résultats, le groupe a annoncé qu'il entendait dépenser bien plus durant le semestre à venir que durant les six derniers mois dans la publicité et le marketing.

«Même si certaines activités ont montré des signes d'amélioration, et que les difficultés économiques et certaines incertitudes externes se sont calmées, nous restons conscients qu'elles n'ont pas totalement disparu», a commenté le directeur général Fabrizio Freda, cité dans un communiqué, en promettant de veiller encore à aligner ses coûts avec la croissance attendue du chiffre d'affaires.

Le groupe a annoncé qu'il attendait pour le trimestre en cours des ventes en hausse de 4 à 7% à effet de change constant, et un bénéfice par action, hors charges de restructuration, compris entre 20 et 30 cents, alors que les analystes attendent 28 cents.

Sur l'ensemble de l'année, le groupe attend des ventes en hausse de 3 à 5% à effet de change constant, et un bénéfice par action, hors coût de restructuration, de 2,55 à 2,73$ (contre 2,29$ attendus par les analystes). La croissance des ventes devrait être la plus marquée en Asie-Pacifique, puis dans la région Europe/Moyen-Orient/Afrique, alors que les ventes sur le continent américain devraient «légèrement» baisser.