Le constructeur aéronautique Bombardier (T.BBD.B) a annoncé jeudi 1360 suppressions de postes, soit 4,5% de sa main d'oeuvre, en raison d'une baisse de la demande pour ses avions d'affaires.

La compagnie a précisé dans un communiqué qu'en raison d'une baisse anticipée de 10% de la demande de ses avions d'affaires cette année, elle allait réduire la cadence de production de ses appareils Learjet et Challenger.Cette décision entraînera une réduction de sa main d'oeuvre de 1010 travailleurs temporaires et de 350 employés permanents, ce qui représente environ 4,5% du total des effectifs d'environ 30 000 travailleurs à l'échelle mondiale.

Les réductions d'effectifs auront lieu dans les installations de Bombardier Aéronautique à Montréal, Wichita (États-Unis) et Belfast. Elles s'étaleront sur une période de cinq mois à compter de février 2009.

Bombardier indique toutefois qu'il poursuit le recrutement pour ses nouveaux programmes d'avion, notamment celui du biréacteur CSeries de 110 à 130 places et son centre de finition des avions d'affaires Global, ce qui entraînera la création de 830 nouveaux postes permanents à Montréal et à Belfast.

Pour son exercice décalé 2008-2009, clos le 31 janvier, Bombardier a livré un total de 353 appareils - contre 361 lors de l'année précédente - dont 110 avions régionaux et 239 avions d'affaires.

Pour l'année en cours, le groupe prévoit de livrer «un nombre légèrement inférieur» d'avions par rapport à l'an dernier, dont 10% de moins d'avions d'affaires, mais environ 10% de plus d'avions commerciaux.

«L'industrie connaît de fortes turbulences et nous prévoyons une volatilité accrue à court terme. Les données fondamentales de Bombardier Aéronautique sont solides, mais nous anticipons que nous devrons faire face à davantage de défis cette année», a déclaré le président de la branche aéronautique Guy Hachey.

Le troisième constructeur aéronautique civil au monde dit subir «les contrecoups du ralentissement économique mondial par un niveau plus élevé qu'à l'habitude de reports et d'annulations» et qu'il se doit en conséquence de réduire «les cadences de production des avions d'affaires Learjet et Challenger».