Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a déclaré mardi que l'objectif dans les négociations commerciales sur l'ALENA était désormais «d'intégrer rapidement le Canada à l'accord».

«Je pense que notre objectif est d'essayer d'intégrer rapidement le Canada à l'accord», a indiqué le ministre des Finances sur la chaîne CNBC alors que lundi l'administration Trump a annoncé un «accord de principe» bilatéral avec le Mexique, l'autre partenaire du pacte de libre-échange.

Les négociations pour la refonte de l'accord de libre-échange nord-américain (ALENA), exigées par le président américain et qui durent depuis un an, ont partiellement abouti lundi sur une entente bilatérale avec Mexico.

Maintenant, c'est au Canada d'entrer dans les négociations et la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland est attendue à Washington mardi pour débuter des négociations avec les services du représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer.

«Les marchés américains et canadiens sont très imbriqués. Il est important pour eux d'obtenir cet accord et c'est aussi important pour nous», a déclaré M. Mnuchin.

«Je pense que nous réussirons (...) et si nous n'y parvenons pas, nous irons de l'avant avec le Mexique et nous conclurons ensuite un accord séparé avec le Canada», a-t-il prévenu.

Pour sa part, le conseiller économique en chef du président Trump Larry Kudlow a insisté sur le fait que les négociations avec Ottawa «devaient intégrer le secteur laitier». «Ils ont du mal avec le mot "lait", avec tout ce qui relève du lait ou du secteur laitier», a ironisé le conseiller sur Fox News. «Ils ont ce système planifié géré par le gouvernement», a-t-il critiqué ajoutant que les tarifs douaniers du Canada sur les produits laitiers américains montaient «jusqu'à 300%». «Ils vont devoir corriger cela», a lancé M. Kudlow.

Sur le front du commerce, Steven Mnuchin a par ailleurs tendu à nouveau la main au Royaume-Uni. Interrogé sur sa sortie de l'UE alors que la première ministre britannique Theresa May a jugé qu'un Brexit sans accord avec Bruxelles ne serait «pas la fin du monde», le ministre de Donald Trump a répété que Washington était prêt à négocier un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni.

«Dès qu'ils sont prêts, comme l'a dit le président Trump, ils sont en haut de la liste, pas à la fin», a-t-il lancé.

«Ils sont un grand allié, un grand partenaire commercial dans les services financiers et les marchandises (...). Je dirais qu'il y a beaucoup de similitudes entre les marchés américain et britannique, ce qui selon moi, devrait permettre de conclure un accord rapide», a-t-il assuré.