Bill Gates, le co-fondateur de Microsoft devenu philanthrope, a appelé mardi Donald Trump à adopter un discours stimulant qui inspire les États-Unis comme John F. Kennedy l'avait fait en son temps avec la conquête spatiale.

«De la même façon que le président Kennedy parlait de la mission spatiale et a obtenu que tout le pays soutienne ça, je crois qu'il s'agisse d'éducation, ou d'enrayer des épidémies (...), il peut y avoir un message très encourageant montrant que l'administration Trump va organiser les choses, se débarrasser des obstacles réglementaires et faire de l'Amérique un leader par l'innovation», a déclaré le philanthrope au réseau de télévision CNBC.

Le richissime Bill Gates, qui vient de lancer avec d'autres riches donateurs un nouveau fonds pour investir dans des technologies propres, s'exprimait après avoir parlé par téléphone avec Donald Trump, et avant d'être reçu pour la première fois à la Trump Tower.

M. Gates a déclaré, après cette rencontre, «avoir eu une bonne conversation sur l'innovation, comment elle peut aider dans la santé, l'éducation, l'impact de l'aide étrangère et l'énergie».

Bill Gates fait partie d'une nouvelle série de personnalités de tous horizons reçues par M. Trump mardi, dont le rappeur Kanye West.

Mercredi, le futur président prévoit d'enchaîner en accueillant des dirigeants de plusieurs grands groupes du secteur technologique, dont Jeff Bezos d'Amazon, Tim Cook d'Apple, Larry Page et Eric Schmidt d'Alphabet (Google), ou encore Elon Musk de Tesla et SpaceX, selon le New York Times.

Le futur président devrait les pousser à créer des emplois aux États-Unis. Il avait indiqué la semaine dernière qu'il aimerait voir notamment Apple, dont les célèbres téléphones intelligents sont fabriqués en Chine, ouvrir une grande usine aux États-Unis.

Mais il avance en terrain hostile: la plupart du secteur technologique américain a soutenu la candidate démocrate Hillary Clinton pendant la campagne électorale, à l'exception de Peter Thiel, co-fondateur de PayPal et investisseur de la première heure dans Facebook, aujourd'hui dans l'équipe de transition de Donald Trump.