Les dépenses et les revenus des ménages ont augmenté de concert de façon relativement soutenue comme s'y attendaient les analystes en novembre aux États-Unis, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce.

Les dépenses de consommation, moteur de la croissance, ont avancé de 0,3% sur un mois en données corrigées des variations saisonnières après avoir stagné le mois d'avant, tandis que les revenus ont augmenté aussi de 0,3%.

Cela correspond aux attentes des analystes.

Le revenu disponible (après impôts) a lui aussi augmenté de 0,3% en novembre après +0,4% en octobre.

Le taux d'épargne des ménages américains -la part de leurs revenus après impôts qu'ils mettent de côté- se maintient à 5,5%, un peu en retrait du niveau du mois d'octobre (5,6%) mais qui reste un sommet depuis trois ans.

Les dépenses de consommation tirent la croissance aux États-Unis. Au troisième trimestre, de juillet à septembre, la consommation a progressé de 3% après +3,6% d'avril à juin, selon les chiffres du produit Intérieur Brut (PIB) publiés mardi. La croissance économique, dans son ensemble, a été modérée au 3e trimestre à 2%.

L'inflation sur un an accélère un peu

L'inflation sur un an aux États-Unis a montré une légère accélération pour atteindre en novembre son plus haut niveau en dix mois, selon l'indice des prix basé sur les dépenses de consommation (PCE) publié mercredi par le département du Commerce.

Les prix à la consommation ont avancé de 0,4% par rapport à novembre 2014 en données corrigées des variations saisonnières, contre +0,2% les deux mois précédents. C'est le plus haut niveau atteint depuis décembre 2014 mais c'est encore loin de l'objectif de 2% de la Réserve fédérale (Fed).

En excluant les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, l'inflation dite sous-jacente s'est maintenue à 1,3% sur un an, le même niveau observé depuis 11 mois.

Sur un mois en novembre, les prix à la consommation n'ont gagné que 0,1% comme en octobre. La hausse est la même pour les prix hors énergie et alimentation, ce qui est un peu en-dessous des prévisions des analystes qui tablaient sur un progrès de 0,2% de cette inflation sous-jacente mensuelle.

La Fed, qui a relevé ses taux directeurs d'un quart de point mi-décembre, se dit confiante dans le fait que l'inflation, qui a été comprimée par les bas prix de l'énergie et la faiblesse des économies extérieures, va atteindre le niveau visé de 2% dans un temps raisonnable.

Sa prévision d'inflation pour 2016 est de 1,6% après +0,4% en 2015.

L'autre indice des prix à la consommation, l'indice CPI, a aussi montré une accélération en novembre à 0,5% sur un an, contre +0,2% en octobre.

Les commandes de biens durables stagnent en novembre

Les commandes de biens durables aux États-Unis ont stagné en novembre, surprenant les analystes qui tablaient sur un recul, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce.

Elles se sont évaluées à 238,8 milliards en données corrigées des variations saisonnières. Sans les commandes du secteur des transports, elles sont en recul de 0,1%

Dans leur prévision médiane, les analystes tablaient sur une chute de 0,7% en novembre des commandes de biens durables, qui comportent tous les produits ayant une durée de vie de plus de trois ans.

C'est le progrès des commandes du secteur de la défense (+44,4%) qui a permis notamment à l'indice de rester stable. Sans ce secteur de la défense, les commandes sont en retrait de 1,5%.

Les secteurs en repli sont les métaux premiers (-2,7%), les machines outils (-1,5%). En revanche, les commandes d'ordinateurs et d'équipements de communication affichent la plus forte hausse à +3,7% tandis que les équipements électriques ont progressé de 2,6%.

Les commandes automobiles se sont redressées à +1,5% après un recul de 2,9% le mois dernier.

Les stocks de biens durables ont légèrement régressé de 0,3%. Ils ont été en baisse six fois au cours des sept derniers mois.