Le président américain Barack Obama va nommer vendredi le PDG de General Electric, Jeffrey Immelt, à la tête du tout nouveau Conseil pour l'emploi et la compétitivité, un organisme qui remplacera le Conseil pour la reprise économique, a annoncé la Maison Blanche.

«Vendredi à Schenectady, dans l'État de New York, le président Barack Obama va nommer Jeffrey Immelt, le patron de General Electric, à la tête du nouveau Conseil pour l'emploi et la compétitivité», a annoncé la présidence américaine dans un communiqué.

Le Conseil pour l'emploi et la compétitivité va remplacer l'influent Conseil pour la reprise économique auprès du président américain (Perab), dont Paul Volcker, ancien président de la Réserve fédérale (Fed) a quitté la tête jeudi.

«Le Perab cessera ses activités le 6 février 2011», a ajouté la Maison Blanche dans ce communiqué.

M. Obama avait créé le Perab en 2009, alors qu'il avait à faire face à des défis économiques massifs.

«J'ai demandé au nouveau Conseil de s'attacher à trouver de nouveaux moyens d'encourager le secteur privé à embaucher et à investir dans la compétitivité», explique Barack Obama, cité dans le communiqué.

Jeffrey Immelt, 54 ans, dirige depuis 2001 le conglomérat General Electric (GE), l'un des plus gros groupes américains présent dans tous les principaux secteurs de l'économie.

Il a rappelé dans une tribune publiée dans le Washington Post qu'il avait siégé ces deux dernières années au Perab dirigé par Paul Volcker.

«L'expérience que Jeff Immelt a acquise chez GE et sa compréhension du rôle crucial que joue le secteur privé dans la création d'emplois et la façon dont il rend l'Amérique compétitive lui permet de relever le défi que représente la direction du nouveau Conseil», a souligné le président américain.

«Le président et moi sommes engagés à un dialogue complet et franc entre les milieux d'affaires et syndicaux et le gouvernement pour aider à faire en sorte que les États-Unis aient l'économie la plus compétitive et la plus novatrice au monde», a indiqué pour sa part M. Immelt. «Les dirigeants d'entreprise doivent fournir leur expertise au service du pays».

«Mes prédécesseurs chez GE l'ont fait, comme les dirigeants de nombreuses autres grands entreprises américaines», a-t-il souligné, semblant juger naturel de cumuler cette activité avec celle de chef d'une entreprise qui a réalisé plus de 150 milliards de dollars en 2010.

«Il y a toujours une saine tension entre les secteurs publics et privés - toutefois nous avons une responsabilité partagée pour mener la compétitivité nationale, surtout en période de trouble économique», a-t-il ajouté.

En décembre, le taux de chômage américain a chuté à son plus bas niveau depuis mai 2009 pour s'établir à 9,4%.

A l'annonce de ces chiffres au début du mois, M. Obama avait jugé que «cela signifie que le rythme d'embauches est en train d'augmenter».

Pour ce qui est de l'industrie manufacturière, M. Immel s'est dit convaincu qu'«il n'y a rien d'inévitable dans la perte de la compétitivité américaine, si nous travaillons ensemble pour l'inverser. Par exemple nous avons ramené beaucoup d'emplois aux États-Unis pour l'électro-ménager de GE, en collaborant avec nos syndicats et en rendant nos opérations plus efficaces».

Il a également promis de travailler sur le potentiel exportateur du pays, pour «faire des États-Unis le plus grand exportateur du 21e siècle», notamment en développant les accords de libre-échange.

Enfin il a appelé le gouvernement à «aider les entreprises à investir», notamment avec «un système fiscal solide et compétitif, et un partenariat entre les entreprises et le gouvernement sur l'éducation et l'innovation».