Le président américain Barack Obama a reçu mercredi pendant quatre heures vingt patrons de grandes entreprises pour parler économie et surtout emploi, alors que le taux de chômage reste obstinément au dessus de 9% aux Etats-Unis depuis un an et demi.

Le président Obama a notamment rencontré les PDG de Google, American Express, PepsiCo et General Electric, alors qu'il tente de relancer l'économie du pays, les exportations et les créations d'emplois.

Selon M. Obama, les PDG ont favorablement accueilli le compromis conclu entre la Maison Blanche et les républicains reconduisant les cadeaux fiscaux de l'ère Bush. Il pense, en outre, avoir avancé dans sa croisade pour pousser les grands patrons à employer leurs milliards de dollars en réserves à de nouvelles embauches.

«Nous avons centré nos discussions sur l'emploi et les investissements. Ils (les PDG) sont optimistes quant au fait que travailler ensemble permettra de libérer un peu de ces réserves d'argent», a dit M. Obama.

«Je suis persuadé que le moteur principal du succès économique américain ce n'est pas le gouvernement, mais l'ingéniosité de nos chefs d'entreprise et le dynamisme de nos marchés», a-t-il ajouté.

Après la rencontre, le président de Boeing James McNerney a dit sur la chaîne CNBC avoir «rencontré un président très impliqué».

Cette rencontre est intervenue alors que le Congrès examine le compromis fiscal conclu entre M. Obama et les républicains, qui prolonge de deux ans les allégements d'impôts consentis aux Américains, y compris les plus riches, sous la présidence du républicain George W. Bush.

M. Obama, qui s'était opposé au maintien d'une fiscalité clémente envers les plus aisés, a défendu un tel compromis en soulignant qu'il permettait également de soulager la classe moyenne et de prolonger jusqu'à fin 2011 le versement des allocations chômage.

Mardi, M. Obama avait reçu Bill Gates et Warren Buffett, ses compatriotes les plus riches, qui se sont engagés à donner la majorité de leur fortune à des oeuvres. Ils ont évoqué «des idées pour faire croître l'économie et rendre les Etats-Unis plus compétitifs, en investissant notamment dans l'enseignement (...) et dans des secteurs innovants», selon un responsable de la présidence sous couvert de l'anonymat.

Des responsables de la Maison Blanche ont souligné que la rencontre de mercredi ne devait pas être considérée comme un «sommet» mais plutôt comme une «réunion de travail» privée destinée à faire émerger des idées visant à relancer la croissance.