La construction de logements continue de se dégrader aux États-Unis, où les mises en chantier d'habitations ont chuté pour le deuxième mois d'affilée, bien plus que prévu, selon des chiffres publiés mardi par le département du Commerce à Washington.

L'indicateur des mises en chantier a reculé de 5,0% (en données corrigées des variations saisonnières), ce qui correspond à 549.000 départs de chantiers en rythme annuel, son plus bas niveau depuis octobre 2009, indique le ministère.

Les chiffres témoignent d'une chute bien plus forte que ce que prévoyaient les analystes dans la mesure où ceux-ci tablaient sur 575.000 départs de chantiers en rythme annuel.

L'écart s'explique par le fait que le ministère a revu en hausse de 4,9 points, à -14,9% l'effondrement du mois précédent.

Maigre consolation pour l'économie américaine, la chute du mois de juin a été presque exclusivement provoquée par le secteur du logement collectif, soumis à de fortes variations d'un mois sur l'autre et qui représente moins de 20% du nombre de chantiers.

Le nombre des mises en chantier de maisons individuelles (le secteur qui importe vraiment aux yeux des économistes) n'a reculé que de 0,7% après avoir plongé de 18,8% le mois précédent.

Le nombre de permis de construire accordés en juin, qui donne une idée de la conjoncture à venir du secteur a rebondi contre toute attente, de 2,1%, après deux mois de forts reculs, indiquent les chiffres du ministère.

L'indicateur s'est établi à 586.000 autorisations accordées en rythme annuel, alors que les analystes en attendaient 572.000.

La hausse a cependant été tirée par le secteur du logement collectif (+19,6%), alors que le nombre de permis de construire des maisons individuelles reculait pour le troisième mois de suite, de 3,4%.